BLOG - Marcellines Sans Frontières


Lundi 30 Octobre : Jour 12

 

Encore une journée sportive à l’école Sainte-Marcelline de Golo Djigbé. Ou plutôt une matinée, consacrée au cross de l’école.

Ce matin 30 octobre à partir de 9h, tous les élèves sans exception, de la maternelle à la classe de 3ème, ont participé au cross de l’école. Selon leur niveau, c’était un, deux ou trois tours au programme.

À l’issue de ce cross, tout le monde s’est regroupé dans la salle des sports pour une cérémonie aux couleurs du drapeau du Bénin et sur le thème de l’olympisme.

Chaque élève s’est vu remettre sa médaille en bois qui avait été décorée par ses soins, avec un collier aux couleurs de l’olympisme pour pouvoir la porter autour du cou. Les premières et les premiers de chaque course ont aussi reçu en plus une petite coupe de vainqueur.

Dans l’après-midi, tout le monde a mis sa patte à la fresque du colibri, mais aussi nettoyé les chambres et fait les valises. L’heure du départ est arrivée. Des élèves de l’école Sainte-Marcelline de Golo Djigbé sont venus échanger quelques petits mots avec les Marcellines sans Frontières avec une pointe d’émotion dans les yeux.

Ainsi s’achève ce séjour au Bénin 2023. Directeur l’aéroport international de Cotonou maintenant…

Dimanche 29 Octobre : Jour 11 

 


C’est presque la fin. Mais pas encore. Le séjour au Bénin des 21 Marcellines sans Frontières est en train de se terminer.

Ce dimanche 29 octobre, la matinée est consacrée à la messe : une messe colorée et au rythme des chansons béninoises dans une église pleine.

En début d’après-midi, à 14h, une sélection des All Stars des MSF va défier l’équipe locale de basket-ball coachée par André dans la salle des sports de l’école. Le match est serré et se termine par une victoire des MSF.

Puis vient le temps de la fête de l’école. Il est déjà 16h passé et les familles de l’école, parents et enfants, affluent vers la salle des sports, bientôt comble.

Le programme est dense et se déroule sans temps-mort ou presque. Body-percussion, démonstration de roller, démonstration de basketball, récitation des poèmes des CM2 sur le thème de l’olympisme, chorégraphie, pièce de théâtre, course de caisse à savon. L’ambiance est festive et même  positivement bouillante !

Cette fête se termine par un défilé de mode des modèles de Hope Design assuré par des mannequins des Marcellines sans Frontières. Les spectateurs sont ravis et viennent ensuite avec les top modèles sur la scène centrale danser au rythme de la musique béninoise tous ensemble.

C’est presque la fin. Et ce séjour se termine par un beau feu d’artifice ! Demain, les élèves de l’école Sainte-Marcelline s’élanceront pour le cross de l’école. Mais avant, un peu de repos…

Samedi 28 Octobre : Jour 10

 


Le grand objectif de cette journée, c’est une visite à Grand Popo. Le plus court chemin, c’est toujours la ligne droite. Mais quand un incident survient, tout ralentit.

C’est justement ce qui s’est passé ce matin, quand  le roulement de la roue avant-droite du minibus numéro 2 a cassé. Les 21 représentants des Marcellines sans Frontières se sont retrouvés comme des « Robinson » sur le bord de la route en attendant la pièce de rechange.

Mais au Bénin, on n’est jamais seul très longtemps : plusieurs enfants se sont regroupés  tout autour. Un moment de partage s’est instauré, avec atelier de scoubidous et de bracelets à perles multicolores. Tous les visages se sont alors colorés comme par magie !

Les deux minibus ont pu reprendre la route et s’arrêter, en fin de matinée, dans un village de potier. Deux jeunes femmes ont fait la démonstration de leur talent et modelé deux pièces avec l’aide de leurs bras seulement.

Après la pause méridienne, les 21 représentants des MSF sont arrivés à Grand Popo pour une visite en bateau des étendues fluviales du fleuve Mono, à proximité immédiate de l’Atlantique et de la frontière du Togo.

Le bateau se faufile avec aisance entre la mangrove, l’île aux Oiseaux, le village de pêcheurs et celui des artisans qui fabriquent le sel.

C’est un autre monde qui s’achève au bout de la lagune de Grand Popo, sur une fine bande de sable qui sépare le fleuve de l’océan, où véritablement on se sent comme Robinson. C’est aussi l’endroit idéal pour piquer une tête dans le fleuve, sous le soleil couchant : une véritable carte postale !

Demain, c’est la fête de ’école : les 21 MSF ont préparé un joli programme, avec notamment défilé de mode, démonstrations de roller, de basket, pièce de théâtre, danse et chorégraphie, body percussions…

Vendredi 27 Octobre : Jour 9

 

Aujourd’hui, c’était la journée sportive organisée par les Marcellines sans Frontières. Des maternelles aux collégiens, la plupart des élèves de l’école Sainte-Marcelline de Golo Djigbé ont pu s’exercer et se confronter.

Les maternelles et les primaires ont été conviés à des ateliers athlétisme, motricité ou encore course de caisse à savon. Les plus grands avaient à tester des ateliers athlétisme, force, motricité ou encore précision avec des balles, des ballons et des Frisbees.

En fin de journée, les Marcellines sans Frontières sont allés inaugurer le terrain de volley-ball qui a été financé par l’association et qui se trouve au collège public de la ville de Golo Djigbé, en présence d’un panel de professeurs.

Quoi de mieux pour inaugurer un terrain de volley-ball que de faire… un match de volley-ball ? Une équipe locale contre une équipe de l’ISM de Lausanne par exemple !

Score final : trois sets à zéro pour les locaux, mais ce fut très serré. Tout autour, un public de jeunes qui, on l’espère, trouvera l’inspiration pour utiliser au mieux ce terrain et pourquoi pas, un jour, représenter le Bénin au niveau international ! Les MSF ont en tout cas pensé à les encourager en offrant aussi deux jeux de maillots à l’école publique.

Jeudi 26 Octobre : Jour 8

 

Les jours passent - très vite - dans l’école des Sainte-Marcellines de Golo Djigbé, et les 21 émissaires des Marcellines sans Frontières vaquent à leurs occupations avec entrain et motivation.

Avant toute chose, la journée débute après la cérémonie du drapeau par une intervention des MSF à la demande de sœur Monique sur le thème de l’écologie. Pour ce faire, l’ensemble des élèves de l’école écoute la légende du colibri, dont le message est le suivant : chacun doit faire sa part. « Si nos élèves pouvaient prendre conscience qu’il y a trop de plastiques par terre… » explique la sœur. On espère que le message est passé.

Puis tous les élèves s’éparpillent en vitesse et en ordre dans une classe.

Pour les MSF, les deux grands objectifs de la fin de la semaine sont la journée sportive qui aura lieu vendredi et la journée olympique programmée dimanche.  

Les poèmes sur le thème de l’olympisme sont prêts à être lus. La fresque avec le colibri et des extraits de la chanson de Zaz, ainsi qu’une citation de Gandhi, prend forme petit à petit.

À la mi-journée, une délégation des MSF va visiter l’atelier de couture Hope Design soutenu par l’association.

Parallèlement, dans murs de la bibliothèque financée par les MSF, une rencontre littéraire se déroule avec comme sujet de discussion : comment faire venir les jeunes des écoles alentours dans ce lieu dédié au savoir ? De nombreux écrivains ont joué le jeu, dont notamment Arsène, un slamer venu de Porto Novo. C’est aussi ça, une journée au Bénin : la variété des actualités.

Cette journée se termine par un match entre les représentants des MSF (et leur joker issue des meilleurs centres de formation brésiliens, sœur Monique) et les professeurs de l’ISM de Golo Djigbé. La partie, qui se déroule sous une chape de plomb, est engagée, physique et technique. Les deux équipes se rendent coup pour coup au niveau des buts devant un public d’écoliers en folie. Score final : 4-4. À la fin, tout le monde est content et se serre la main sportivement. L’esprit olympique, c’est tout les jours finalement. Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble.

 

Mercredi 25 Octobre : Jour 7

 

Aujourd’hui, les Marcellines sans Frontières ont passé la journée entière en dehors de leur frontière béninoise, c’est-à-dire en dehors de l’enclave de l’école Saint-Marcelline de Golo Djigbé.

Départ tout d’abord vers la cité lacustre de Sô-Ava sur le lac Nokoué. Les 21 Marcellines sans Frontières, ainsi que sœur Monique et Ruth, embarquent sur des pirogues à moteur vers les maisons sur pilotis qui forment cette cité. L’objectif est d’y déposer des valises remplies de dons à des familles nécessiteuses. Ce faisant, ils découvrent tout un monde fait de silence(s), de pêcheurs, d’animaux comme ses chiens, des chèvres ou des poules, évoluant sur l’eau ou presque. Les habitants des six districts du lac vivent vraiment à un autre rythme.

L’après-midi est réservé à une visite très importante pour la délégation, celle des sœurs Salésiennes de Cotonou. Elles offrent un très bel accueil et expliquent leur mission : procurer une éducation ou un apprentissage à des élèves défavorisés, mais aussi les sauver des affres de la rue. À entendre les trois sœurs Salésiennes qui expliquent la situation, on sent que  cette mission est difficile.

Cela devient très concret quand la délégation entre dans l’immense marché bigarré de Dantokpa pour se rendre vers la Baraque SOS de celle qu’on appelle tata, soutenue par les sœurs Salésiennes : c’est là que de très jeunes filles, livrées à elles-mêmes ou quasiment, et qui vendent sur le marché, ont la possibilité de venir se ressourcer quelques minutes ou quelques heures. Elles parlent aux MSF de Lausanne de leur quotidien, loin des bancs de l’école et d’un foyer réconfortant. C’est un choc, celui du réel.

Les deux minibus de la délégation filent ensuite dans les rues chaotiques et grouillantes de vie de Cotonou, vers la Maison du Soleil et la Maison de l’Espérance.

Ces deux bâtiments situés côte à côte appartiennent aux sœurs Salésiennes. Elles y accueillent des jeunes filles-mères qui, pour des raisons diverses, sont à la rue, ainsi que leurs enfants. On leur offre un apprentissage dans la restauration, la boulangerie ou encore la couture, ou bien même juste un toit pour dormir. Leurs très jeunes enfants sont pris en charge, pendant le temps qu’elles apprennent, par une puéricultrice.

C’est un deuxième choc, doublé d’un sentiment légitime de révolte quand on sait que les sœurs ne reçoivent aucune aide gouvernementale. Quatre de ces jeunes filles sont à l’entrée, souriantes : elles expliquent qu’elles peuvent porter jusqu’à 40kg d’ananas ou de bananes sur la tête et déambuler toute la journée pour les vendre…

La délégation des Marcellines sans Frontières remet quatre valises remplies de cadeaux et de matériel aux sœurs Salésiennes. Cela peut paraître une goutte d’eau dans une étendue lacustre. Mais les sœurs accueillent ce don avec beaucoup de gratitude et nous apprennent en retour qu’il faut toujours garder l’espoir. Demain, leur école et leurs maisons rouvriront et elles seront là, à leur poste, pour agir, comme tous les jours. Elles accomplissement des petits miracles quotidiens au milieu d’un immense lac de malheurs, et c’est une grande leçon de vie pour tout le monde

 

Mardi 24 Octobre : Jour 6

 


Aujourd’hui, les Marcellines sans Frontières ont passé la journée entière en dehors de leur frontière béninoise, c’est-à-dire en dehors de l’enclave de l’école Saint-Marcelline de Golo Djigbé.

Départ tout d’abord vers la cité lacustre de Sô-Ava sur le lac Nokoué. Les 21 Marcellines sans Frontières, ainsi que sœur Monique et Ruth, embarquent sur des pirogues à moteur vers les maisons sur pilotis qui forment cette cité. L’objectif est d’y déposer des valises remplies de dons à des familles nécessiteuses. Ce faisant, ils découvrent tout un monde fait de silence(s), de pêcheurs, d’animaux comme ses chiens, des chèvres ou des poules, évoluant sur l’eau ou presque. Les habitants des six districts du lac vivent vraiment à un autre rythme.

L’après-midi est réservé à une visite très importante pour la délégation, celle des sœurs Salésiennes de Cotonou. Elles offrent un très bel accueil et expliquent leur mission : procurer une éducation ou un apprentissage à des élèves défavorisés, mais aussi les sauver des affres de la rue. À entendre les trois sœurs Salésiennes qui expliquent la situation, on sent que  cette mission est difficile.

Cela devient très concret quand la délégation entre dans l’immense marché bigarré de Dantokpa pour se rendre vers la Baraque SOS de celle qu’on appelle tata, soutenue par les sœurs Salésiennes : c’est là que de très jeunes filles, livrées à elles-mêmes ou quasiment, et qui vendent sur le marché, ont la possibilité de venir se ressourcer quelques minutes ou quelques heures. Elles parlent aux MSF de Lausanne de leur quotidien, loin des bancs de l’école et d’un foyer réconfortant. C’est un choc, celui du réel.

Les deux minibus de la délégation filent ensuite dans les rues chaotiques et grouillantes de vie de Cotonou, vers la Maison du Soleil et la Maison de l’Espérance.

Ces deux bâtiments situés côte à côte appartiennent aux sœurs Salésiennes. Elles y accueillent des jeunes filles-mères qui, pour des raisons diverses, sont à la rue, ainsi que leurs enfants. On leur offre un apprentissage dans la restauration, la boulangerie ou encore la couture, ou bien même juste un toit pour dormir. Leurs très jeunes enfants sont pris en charge, pendant le temps qu’elles apprennent, par une puéricultrice.

C’est un deuxième choc, doublé d’un sentiment légitime de révolte quand on sait que les sœurs ne reçoivent aucune aide gouvernementale. Quatre de ces jeunes filles sont à l’entrée, souriantes : elles expliquent qu’elles peuvent porter jusqu’à 40kg d’ananas ou de bananes sur la tête et déambuler toute la journée pour les vendre…

La délégation des Marcellines sans Frontières remet quatre valises remplies de cadeaux et de matériel aux sœurs Salésiennes. Cela peut paraître une goutte d’eau dans une étendue lacustre. Mais les sœurs accueillent ce don avec beaucoup de gratitude et nous apprennent en retour qu’il faut toujours garder l’espoir. Demain, leur école et leurs maisons rouvriront et elles seront là, à leur poste, pour agir, comme tous les jours. Elles accomplissement des petits miracles quotidiens au milieu d’un immense lac de malheurs, et c’est une grande leçon de vie pour tout le monde

Lundi 23 Octobre : Jour 5

 

C’est une nouvelle semaine qui commence à l’institut Sainte-Marcelline de Golo Djigbé. Dans la nuit, un orage mémorable a réveillé la région entière. Mais au matin, tout est en ordre : les ateliers initiés en fin de semaine dernière peuvent reprendre.

Chico termine les « caisses à savon » qui donneront bientôt lieu à des courses mémorables. Les médailles qui seront décernées aux élèves à l’issue de la journée olympique sont presque prêtes. L’écriture de poésies sur le thème des valeurs de l’olympisme bat son plein, certaines œuvres livrées par les CM2 sont incroyables de justesse. Les ateliers danse et body-percussion sont quasiment au point.

Dans l’après-midi, une délégation des Marcellines sans Frontières sort de l’enceinte de l’établissement pour se rendre à pied à l’école primaire publique. Dans certaines classes, plus de cent élèves écoutent leur maîtresse qui porte son bébé sur son dos. C’est ça aussi, la réalité du Bénin.

Un petit groupe d’une dizaine d’élèves de la classe de CM2 suit un quatuor des MSF jusqu’à la bibliothèque ouverte par l’association. Ils vont découvrir le fonctionnement de ce lieu de savoir, ouvrir des livres, lire des poèmes et jouer à des jeux de société. Le reste de la classe est resté dans ses murs pour travailler sur des acrostiches sur le thème des valeurs de l’olympisme avec le poète Aboubacar et des encadrants des MSF.

La dernière partie de la journée est consacrée à la visite de la maternité voisine. Sous l’égide d’Estelle, c’est toute la délégation réunie des Marcellines sans Frontières qui vient faire don de matériel médical pour améliorer la prise en charge des nouveaux-nés. Puis la directrice et la responsable médicale présentent l’établissement et répondent aux questions qui fusent.

Clap de fin sur cette journée riche en actions et en émotions. Dehors, la chaleur est « moins » étouffante. On entend les grillons tout près, des grenouilles au loin et le bruit d’une circulation qui semble ne jamais s’arrêter. Demain, tout recommence.

Dimanche 22 Octobre : Jour 4

 

C’est dimanche aujourd’hui. Nos 21 MSF sont en relâche pour le week-end, mais au Bénin, impossible de rester immobile : ils reprennent d’ailleurs la route de bon matin, direction Ouidah.

Ouidah, un peu à l’Ouest de Cotonou, est sur une route, celle que l’on rencontre quand on suit les chemins de l’Histoire : la route des esclaves.

Rendez-vous avec Hippolyte sur la place où les captifs venus de la capitale du Dahomey, Abomay, arrivaient après une marche à pied de 120km. Là, ils étaient vendus à des acheteurs venus d’Europe. Ils étaient marqués au fer rouge et conduits près du littoral où on les embarquait sur des navires négriers.

Hippolyte connaît tous les détails de cette histoire, qu’il a apprise oralement et qu’il transmet comme un « trésor » universel. Il raconte que des personnes venues des Antilles ou des États-Unis font le voyage jusqu’à Ouidah pour connaître le passé de leurs ancêtres. Après plus d’une heure de visite, il nous dépose devant la Porte du non retour, un moment impressionnant qui ouvre sur l’Atlantique un passage jamais refermé.

La journée continue à Cotonou, la tentaculaire capitale qui déborde de l’énergie de ses habitants. Les 21 MSF viennent y admirer la statue de l’Agojé (l’Amazone) haute de 30m qui impose autant par l’aspect esthétique que symbolique et technique. Au bout de la route, c’est encore l’océan : c’est là que les 21 MSF se rendent pour tremper leurs pieds. Impossible de rester immobile face aux rouleaux de l’Atlantique.

Samedi 21 Octobre : Jour 3


Nous avons laissé nos 21 MSF vendredi soir, fatigués mais ravis par les deux premiers jours au milieu des élèves de l’école Sainte-Marcelline de Golo Djigbé. Après une bonne nuit de sommeil augmentée de quelques dizaines de minutes bienvenues, les voilà prêts à prendre la route vers Abomey, plus au Nord.

Prendre la route, c’est une expression souvent utilisée au sens figuré. Aujourd’hui, l’expérience est bien réelle : il n’y a qu’une route, elle est rectiligne ou quasiment, bordée de petites échoppes où l’on vend de tout (des bananes, de la papaye, de l’essence, du charbon…) et de maisons plus ou moins en bon état, jonchée de nids de poules et de dos d’âne. Seuls de véritables experts comme les conducteurs Achille et Eustache peuvent la dompter.

Abomey est une ville mythique au Bénin, l’ancienne capitale du royaume du Dahomey. Pour les élèves et leurs accompagnateurs, ce sont alors des histoires de palais, de grand places, de conquêtes et d’Amazones qui surgissent des hauts murs et de la terre rouge de la ville. Des histoires qui remontent au XVIIème siècle, d’abord racontées oralement, puis mises par écrit progressivement un siècle plus tard.

Par exemple, lorsqu’au début du XVIIIème siècle, la reine Tassin Hangbè hérite du pouvoir sur le Dahomey, elle s’entoure d’une garde rapprochée constituée exclusivement de femmes, qui deviendra par la suite une véritable armée : les Agodjé - celles qu’on appelle improprement les Amazones. Son successeur Agadja garda les Agodjé autour de lui pour le protéger et permettre au royaume du Dahomey de continuer de grandir.

Aujourd’hui à Abomey, il reste une quinzaine de grands palais, ou plutôt des ensembles palatiaux constituées de plusieurs entrées successives et de grands bâtiments. Il reste des bas-reliefs et de grands arbres autour desquels des esclaves tournaient (7 fois pour les hommes, 9 fois pour les femmes) avant de prendre la route du non-retour.

Aujourd’hui, les historiens et les archéologues locaux cherchent et fouillent. Un musée ouvrira en 2026, qui regroupera des œuvres d’art restituées par la France par exemple, et des objets trouvés sur place qui sont pour l’instant préservés comme des trésors.

Mais l’heure tourne dans ces lieux hors du temps. Il faut se « dépêcher » de prendre la route du retour avant la nuit. Le marché artisanal mérite pourtant bien quelques minutes de shopping, avec ses bijoux et ses tissages, tout comme l’usine d’ananas. Il faut aussi prendre quelques minutes pour la partie de football improvisée dans la rue avec des enfants du quartier. L’heure tourne et de fait, la nuit arrive…

En plus de la nuit, c’est aussi un gros orage qui s’abat sur les minibus des 21 MSF et de leurs conducteurs, un orage tropical qui restera mémorable pour tous les passagers du radeau à moteur qui file vers le Sud.

La route tempétueuse dans les dédales de l’Histoire continuera demain. Pour l’instant, tout le monde est rentré à bon port… C’est l’heure de reprendre des forces.

Vendredi 20 Octobre : Jour 2

 

Tout commence à se mettre en place à un rythme presque habituel désormais : les ateliers, les activités, les rencontres…

Les élèves de l’école de Gojo Djigbé ne se font pas prier pour suivre ce rythme. Ce sont de véritables moments de partage, d’enthousiasme et de découvertes mutuelles que tout le monde peut vivre.

Les professeurs de l’école ne sont pas en reste. Le week-end a déjà commencé pour eux, mais ils acceptent l’invitation des 21 MSF de venir partager un moment en fin de journée avec eux. Au programme, des parties de  jeux de société durant lesquelles tout le monde joue et rit de bon cœur.

Petit moment hors du temps : le poète Abubacar vient d’arriver. Il intervient dans les écoles, les collèges et les lycées de la région, ainsi qu’à l’université. Il est là pour dire d’accord à un projet d’écriture commun entre Cécile et Estelle, les enseignantes de CM2 en France et en Suisse, et Migan, l’enseignant de la classe de CM2 de Gojo Djigbé. Au bout de ce projet, il y aura un recueil de poèmes écrits par des élèves de trois pays sur le thème des valeurs de l’olympisme, et illustré par un dessinateur béninois.

Les rencontres, les jeux, les livres :  une petite leçon de choses à l’école. Mais le week-end a déjà commencé et il va falloir s’adapter à un nouveau rythme et de nouvelles découvertes…

Jeudi 19 Octobre : Jour 1

 

La délégation des Marcellines sans Frontières se réveille au son de la rumeur des enfants qui accourent à l’école. Quelle heure est-il ? Suffisamment tôt pour s’activer au rythme de Gojo Djigbo.

Après le petit-déjeuner, les 21 MSF se dirigent vers la cour intérieure. Tous les écoliers, de la maternelle au collège, font face aux élèves de terminale de l’ISM et aux adultes qui les accompagnent. C’est le moment de la levée du drapeau.

Passé ce moment solennel et très chaleureux, la délégation des MSF s’organise pour mettre en place les premières activités : cours d’EPS, atelier théâtre et atelier danse, préparation de la journée olympique (confection de médailles en bois et de caisses à savon). L’emploi du temps se déroule sans temps mort ou presque.

Les élèves de l’école béninoise s’activent autour des 21 MSF, curieux et heureux de recevoir ces invités exceptionnels. Quelle énergie ils ont à transmettre !

Au-delà des murs de l’école s’étale le village de Gojo Djibé. L’après-midi est déjà bien entamé quand les 21 MSF prennent le chemin de la piste pour aller saluer le chef du village : encore un moment très solennel dans cette première journée.

Puis direction l’école publique pour aller constater l’état d’avancement du terrain de volley-ball financé par la soirée béninoise du 13 octobre dernier. C’est Franc, le charismatique professeur d’EPS qui fait l’accueil. Le terrain sera prêt dans quelques jours et l’inauguration pourra se faire avant la fin du séjour.

La nuit commence à tomber sur le Bénin : il faut rentrer. Certains enfourchent une zem, d’autres rentrent à pied par la piste. La soirée va passer bien vite. Demain est un autre jour…

Mercredi 18 Octobre : Départ de l'édition 2023

 

Cette année, une délégation de 21 personnes participe au séjour au Bénin pour le compte de l’association des Marcellines sans Frontières. Le grand départ avait lieu mercredi 18 octobre et le point de rendez-vous était l’aéroport de Genève.

Un tel séjour ne s’improvise pas. Après plusieurs réunions et un week-end d’intégration dans le Doubs à Mignovillard, la délégation des MSF étaient enfin prête, affublée de ses trois valises par personne, remplies de livres, de vêtements ou encore de matériel de sport…

La première étape, et non des moindres, c’est toujours l’enregistrement des bagages. Il s’agit d’une étape en deux temps puisqu’il faut aussi récupérer la précieuse cargaison à l’autre bout du trajet, c’est-à-dire à l’aéroport international de Cotonou. Cette année, mis à part deux grosses valises arrivées avec un jour de retard, tout s’est finalement bien passé. Idem pour le voyage avec une correspondance à Roissy-Charles de Gaulle. C’est vrai qu’il a fallu accélérer le pas quelques fois pour bien assurer la seule correspondance du voyage, mais tout le monde - et heureusement - a pu embarquer en temps et en heure dans le vol Paris-Cotonou.

Première impression de sortie de l’avion : la chaleur entoure tout le monde d’un seul coup. La chaleur du climat équatorial tout d’abord. La chaleur de l’accueil alors qu’il est pourtant très tard. Une délégation des Marcellines de Gojo Djigbé est en effet sur place. Les 21 MSF les aident à placer les valises sur le toit des deux minibus, direction le nord de Cotonou et l’école dans laquelle tout le monde va bientôt pouvoir dormir.

Mais avant cette ultime étape d’une journée déjà bien remplie, il faut encore filer dans la nuit béninoise entre les camions et les zems (les motos) pour quelques dizaines de kilomètres encore.

La nuit a déjà enveloppé le pays alors que la délégation arrive à l’école Saint-Marcelline de Gojo. Un bon repas les attend (merci Serge, le cuisinier aux recettes magiques). Puis c’est l’heure d’aller dormir. Demain est forcément un autre jour…


Dimanche 30 Octobre : messe, dernier déjeuner à l'école et aux-revoir.

Les affaires sont prêtes, il est temps de rentrer, la tête pleine de souvenirs à partager en famille et à l'ISM.
Chaque membre de cette team 2022 va revenir touché et changé après plus de 10j de moments partagés au combien intenses.
RDV le vendredi 25 Novembre pour la soirée de retour!

Samedi 29 Octobre : découverte de la cité lacustre de Sô-Ava- Ganvié, la Venise de l'Afrique !

Située à environ 16km de l'aéroport international de Cotonou, la commune de Sô-Ava est limitée au Nord par les Communes de Zè, Dangbo et Adjohoun, au Sud par la commune de Cotonou, à l’Est par la commune lacustre des Aguégués et à l’Ouest par la commune d’Abomey-Calavi.
Les origines de son peuplement remontent à la période précoloniale. Fuyant les guerres intertribales et les razzias esclavagistes des royaumes d'Abomey et d'Oyo au XVIIè siècle, les Toffinous qui en sont les premiers habitants, se seraient installés dans un premier temps sur le plateau d'Allada avant de rejoindre plus tard le bassin versant des plateaux de l'Ouémé dont les eaux sont drainées vers le lac Nokoué.

Vendredi 28 Octobre: dernière journée de partage avec les élèves de l'école Sainte Marcelline. Animations sportives et cross!

Jeudi 27 Octobre: poursuite des ateliers au sein de l'école : en classe + peinture d'une fresque sur le mur du potager. L'après-midi visite de la maternité, visite au cours de laquelle nous avons pu discuter avec le médecin sur les conditions d'accouchement sur place.  

Mercredi 26 Octobre : Visite aux Soeurs Salésiennes de Cotonou en charge notamment de la Baraque SOS. Implantée au cœur du marché Dantokpa, "cette baraque" (simple container) offre aux jeunes filles vendeuses un lieu de repos, la possibilité d’avoir une personne amie et de demander de l’aide en cas de besoin. Elles y trouvent un climat de joie grâce aux activités ludiques et récréatives tel que le bricolage, la couture, les jeux... Ce canal facilite aussi la proximité avec la population du marché pour la sensibiliser contre la maltraitance et les différentes typologies de violences faites à ces enfants et les lois qui les répriment.

Mardi 25 Octobre: ateliers littéraires et rencontres à la bibliothèque du village + remise des gourdes aux enfants de l'école publique.

Le soir, défilé de mode ; nos élèves essaient les tenues qu'ils ont eux-mêmes choisies quelques jours plus tôt.

Lundi 24 Octobre : reprise des activités à l'école et auprès des enfants du village

Dimanche 23 Octobre

Un nouveau jour et une nouvelle aventure qui commence. Accompagnés de nos fidèles chauffeurs Achille et Bashir, nous prenons la route pour Ouidah. Cette ville emblématique est principalement connue pour 3 choses, le temple des pythons, la forêt sacrée et bien sûr la route des esclaves. Présentations faites avec Emmanuel, notre guide, il nous fait d'abord découvrir le temple des pythons, divinité vaudou de Ouidah. Cette visite permet à la plupart d'entre nous de dépasser sa peur en portant les pythons, à travers des cris de peur et de joie. Cela nous laissera de magnifiques souvenirs.
Emmanuel, initié à la culture vaudou, nous emmène ensuite découvrir la forêt sacrée, dans laquelle les nombreuses statues de divinité nous en apprennent beaucoup sur cette culture pleine d'histoire et de mystères. Cette visite nous permet de mieux comprendre la culture vaudou, encore très présente dans la culture béninois
e. Suivant les 7 étapes de la route des esclaves, le chemin commence sur la place où leur supplice débuta. La place du marché, où les esclaves donnés par le roi du Dahomey (Bénin) étaient troqués contre des objets, puis marqués au fer rouge. Afin d'oublier leur passé, les esclaves devaient réaliser plusieurs tours autour de « l'arbre de l'oubli » puis étaient stockés comme des bêtes dans un entrepôts. Au bout d'un à trois mois, les malades et les morts (qui n'avaient pas survécu au stockage) étaient jetés dans une fausse proche de l'entrepôt. Pour les autres étaient d'abord menés vers « l'arbre du retour des esprits » puis conduits enchainés les uns aux autres jusqu'à la porte du non retour de Ouidah (il en existe plusieurs sur toute la côte africaine, mais celle ci reste l'une des plus importante.

Après cette visite culturelle, sous un soleil de plomb, une pause fraicheur s'impose, suivie d'une course effrénée jusqu'aux immenses rouleaux de l'Atlantique. trempage des pieds pour certains, un peu plus pour d'autres, en bref cette baignade clôtura cette journée mémorable.


 


 

 


 


 




 

 

Samedi 22 Octobre : l'école est fermée pour le week-end. Nos élèves en profitent pour faire un peu de tourisme. Au programme, la visite d'Abomey avec son palais des rois. Et en soirée, un atelier "haute couture"; une couturière locale vient prendre les commandes et les mensurations de chacun pour les parer des plus belles tenues béninoises. 

Vendredi 21 Octobre  Jeanne, Julia, Tarek, Quentin, Isa, et Nadège ont accompagné Soeur Monique à sa visite mensuelle d’un groupe de jeunes et de futures Mamans en situation de précarité.
Ces jeunes femmes se rencontrent une fois par mois et échangent avec Soeur Monique (Médecin) sur des sujets de sensibilisation et de santé.

A notre arrivée nous avons fait la prière ensemble.  Pendant que Soeur Monique échangeait avec les mamans et la déléguée, nous nous sommes installés sur quelques tapis avec les enfants.  Après quelques pleurs (et oui nous surprenons avec notre peau blanche!), Julia et Jeanne ont bien pouponné, et le reste de l’équipe en a profité pour lire quelques petites histoires et observer les images avec ce groupe de jeunes enfants d’un âge compris entre 1 et 5 ans.  Ils ne parlaient pas français mais comprenaient plus ou moins ce que l’on disait.
Nous avons clôturé par quelques chants et danses locales que les mamans nous ont apprises, bravo à Tarek, Julia, Jeanne  pour cette initiation réussie!
Sur notre retour, nous nous sommes arrêtés pour rendre visite à une famille qui vit dans des conditions très précaires.  Leur habitat se résume à un abri bâché. Néanmoins ils avaient développé un jardin potager très diversifié pour subvenir à leurs besoins
Ce fut une expérience fort enrichissante de vivre ces moments directement avec les plus démunis, qui gardent malgré tout la joie de chanter et de sourire. 
 Soeur Monique, Isabelle et Jeanne sont allées voir des femmes et leurs enfants malades accompagnées de Claire, une jeune interprète. Régulièrement Soeur Monique et Claire visitent ces enfants victimes de malnutrition, de la gale, de manque de vitamine. Puis, de retour à l école Soeur Monique prend les médicaments nécessaires et les donne à Claire qui les redistribue. Ces deux femmes font un travail incroyable pour les jeunes enfants et les mamans enceintes non seulement au niveau médical, mais aussi en les accompagnant, en les rassurant…
Merci à elles de nous avoir permis de les accompagner car c est en allant dans les familles que nous nous rendons réellement compte de la situation. Enfin, nous sommes rentrés à l école sur fond de « les blancs, bonsoir ! » et de beaux sourires sur les visages.

 



 

Jeudi 20 Octobre : les élèves de l'ISM Lausanne découvrent les locaux de l'ISM de Glo Yékon, ses élèves, ses enseignants et son jardin bio !  Une journée riche en découvertes et en premières émotions.

Mercredi 19 Octobre : RDV à l'aéroport de Genève à 7h30 pour 15 élèves, 6 accompagnants, Soeur Laura et Soeur Wanda! Arrivée à Cotonou vers 21h30, après une escale à Paris.

3 ans après le voyage d'octobre 2019, une nouvelle équipe de l'IMS Lausanne se prépare à partir à l'ISM de Glo Yékon au Bénin!

Journée du 25 octobre :

 

Notre voyage touche a sa fin. Le grand moment de la journée sportive est arrivé !

12 équipes, 10 épreuves : chaque élevé suisse est capitaine d'une équipe qui porte le nom d'un pays africain et chaque encadrant est juge d'une activité ( chamboule tout, tir a la corde, relais, basket..)

Malgré la chaleur les enfants sont surmotivés. 

L’équipe du Nigeria remporte la compétition  avec notamment un record de 53 paniers de basket, marques en 4 minutes. S'en suit le cross solidarité avec les élèves lausannois qui ont couru pour récolter des fonds au mois d'avril : toutes les classes participent, y compris les petits de maternelle.

 

Suite a leur défaite vendredi dernier, les professeurs béninois ont insiste pour disputer un match de foot contre la team lausannoise  : résultat 1/1 pour se quitter en bons amis.

 

Nous enchaînons avec le spectacle de la troupe Orphée : Tam-tams, danses traditionnelles béninoises; acrobaties et tous de magie émerveillent tout au long de la prestation. les membres de la troupe ont également travaille quelques scènes  du Petit Prince avec des élèves de l'école, qui ont été interprétées lors du spectacle. A l'issue de la représentation, il est l'heure de faire nos adieux aux élèves. Beaucoup d'entre nous transmettent de petits mots et des lettres d'adieux. Ce moment est très émouvant pour nous tous : toute bonne chose a une fin, mais un petit bout de notre cœur reste ici avec eux pour toujours. Nous ne sommes pas prêts de les oublier.

 

En fin d'après midi, la persévérance et l'ambition d'Estelle portent leur fruit : nous avons inaugure la bibliothèque publique du village. Le chef d'arrondissement  a prononce un discours d'ouverture et de remerciements. Dorénavant, la bibliothèque et les livres qu'elle contient sera accessible à tous, petits et grands, pour un moment de détente ou d'apprentissage. c'est également l'occasion pour nous de distribuer des cadeaux a des orphelins de la région : le moment est très émouvant et impressionnant...

 

De retour à l'école, nous passons notre dernière soirée tous ensemble et profitons des derniers instants.


Journee du 24 octobre

 

La journée commence sur une note festive : aujourd'hui notre Damian fête son anniversaire.

Le petit déjeuner se fait dans la joie et dans la bonne humeur malgré un peu notre fatigue.

Nous nous répartissons ensuite dans les différents pôles. Certains d'entre nous passent dans les classes du colege pour montrer la vidéo réalisée par les élèves lausannois. En retour, les collégiens font preuve d'un grand intérêt et posent des questions très diverses : climat européen, politique suisse, habitudes alimentaires...

 

Le pole art s'est attelé à la confection de lapins en feutrine avec les élèves du CM2. Enfin, le pole sport s'est occupé des classes de 5ème, 4ème et 3ème. Au programme : initiation au handball, foot et basket.

 

L’après midi a été bien chargée. les scientifiques ont animé une expérience consistant à faire décoller des fusées confectionnées par les élèves béninois avec des bouteilles en plastique. L’activité a eu un énorme succès !

 

Pendant ce temps là, certains d'entre nous ont commencé l'aménagement de la bibliothèque du village : tri et couverture des livres, peinture...

 

Nous profitons également de l’après midi pour distribuer aux professeurs  de l’école des sacs remplis de dons ramenés de Suisse ( vêtements, livres, produits d’hygiène...).

 

La journée s'achève par un figer food, dîner préparé par notre chef Serge et Soeur Rocio : mini pizzas, pop corn, bananes frites, jus de fruits maison... Damian a même eu droit à 3 délicieux gâteaux  et ses 17 bougies. La soirée se poursuit au rythme de la musique. Nous sommes rejoints par les internes, qui nous offrent un magnifique spectacle de chant et de danse. en retour nous leur chantons quelques chansons françaises, accompagnés a la guitare que Damian a généreusement offert aux internes. En souvenir de cette grande aventure béninoise. Estelle a fait confectionner par Florence notre couturière, une chemise en wax pour Damian aux couleurs vives et chaudes.

 

 

Une journée forte en émotions !

Une fois terminés, les ateliers de matinée et le déjeuner rapidement avalé, nous sommes partis à 12h30 à Cotonou.

1ère étape chez les sœurs salésiennes qui ont pour mission  de combattre la violence sur mineurs, de les scolariser et de réinsérer les enfants des rues. Installées à Cotonou depuis 1992, elles offrent une scolarisation niveau primaire aux enfants de 5 à 17 ans n'ayant jamais été à l'école auparavant.

Toujours dans le souci d'aider les plus démunis, les sœurs salésiennes vont au cœur de la misère sur l'immense marché de Cotonou où les enfants sont exploités et parfois même abusés. Nous les avons rencontrés vers 16 h à la "Baraque SOS", littéral container transformé en cellule d'accueil, de repos, de joie pour ces jeunes filles du marché. Nous avons écouté avec une forte émotion le récit de l’assistante sociale, relatant les parcours douloureux de ces mineurs. Envoyées à Cotonou par leurs familles qui les confient à un tuteur dans l'espoir d'une scolarisation, la réalité se montre radicalement opposée.

Les impressions surmontées, nous avons partagé avec ces jeunes des moments de danse et de jeux.

L'ultime étape de ce parcours : l'achat de savons et de crèmes produits par des jeunes filles sauvées du marché par les sœurs. " La Maison de l’Espérance" offre différents cours professionnels aux filles, leur permettant ainsi de faire un pas vers un avenir moins sombre.

 

Soucieux de vous rapporter de jolis souvenirs, nous avons fait quelques emplette au marché artisanal ( rien à voir avec le marché de Cotonou).

 

Nul doute que cette journée laissera chez chacun d'entre nous une empreinte indélébile .



Journée du 22 octobre

 

Le réveil semble plus difficile pour toute la team : au programme, ce matin, animation de chaque pôle. Chaque groupe prend en charge une classe de primaire ou de maternelle, le collège étant toujours en composition.

Au pôle art , nous sommes d'abord allés en classe de CM2 ou nous avons fait un atelier couture, vu que la couture est au programme de leur examen de fin d'année. Ils ont cousu des lapins en feutrine. Après ça, nous avons continué la fresque des poissons et enfin fini avec un atelier coloriage et collage de moutons avec de la laine avec des classes de maternelles.

Au pôle sport, nous accueillons l'une après l'autre les 2 classes de CP pour découvrir les parachutes et s'essayer sur des petits parcours de motricité.

Au pôle sciences et langues,  nous avons initié les CE1 aux coloriages magiques, puis raconté une histoire aux maternelles et peint nos maquettes de planètes avec les CM2.

Avant la pause de midi, nous nous sommes réunis au gymnase avec tous les enfants pour remettre à l'école tout le nouveau matériel de sport que l'association MSF Lausanne a financé. Le bon repas de notre cuisinier Serge et une petite sieste nécessaire nous permet de recharger les batteries et de repartir aussi motivé auprès des enfants. 

L’après midi commence par 2h d’activités sur nos différents sites de travail.

 

Nous poursuivons notre aventure avec ferveur : quelques nouvelles péripéties en vue, avec les horaires régulièrement repoussés, quiproquos avec nos chauffeurs.. à moto. En effet nous sommes allés visiter la maternité et le centre de soin de Golo Djigbé et nous nous y sommes rendus à moto. Nous étions un par moto plus le chauffeur et au moment de nous engager sur la route, nous formons une file indienne de duos de motos.

Nous avons apporté du matériel médical et échangé avec avec les différents responsables des centres sur leurs conditions de travail.

 

Après cela nous avons salué le chef d'arrondissement qui s'est empressé  de solliciter notre aide pour apporter une contribution à la construction  d'un centre culturel.

 

Retour tout aussi épique à moto, puis repos avec douches, jeux, réunion de préparation et dîner. 

La soirée se poursuit dans le noir par une nouvelle coupure d’électricité, ce qui ne nous empêche pas de partager un moment sympathique, des jeux et des chandelles.

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Aujourd'hui, lundi 21 octobre, reprise des activités auprès des enfants. Journée intense et riche en émotion malgré un temps mitigé et un week-end bien rempli.

Le pôle sciences et langue à débuté la journée avec les 2 classes de CP qui ont été très réceptifs aux mots de vocabulaire en anglais et passionné par les coloriages magiques qu'ils ont découvert ainsi que par les crayons de couleurs qu'ils n'ont pas l'habitude d'utiliser. La fin de matinee s'est passée auprès de 2 classes de maternelle avec la récitation d'un conte raconté en français et traduit en langue fon par les maîtresses. 

L'après midi a été consacré à la présentation de Lausanne et l'ISM qui a suscité beaucoup de questions. 

Le pôle sport a commencer par animer 2 activités avec les CE1 et CE2 : un parcours du combattant et des jeux ( l'épervier et la balle brûlante). Ce fut très éprouvant à cause du soleil qui s'est mis à briller intensément. 

L'après midi a été consacré aux maternelles en utilisant le parachute : une toile qui les a fait rire.

Le pôle art a bien avancé sur la fresque du gymnase : des poissons dont le corps est en vieux CDs peints par différents groupes d'élèves de tout le primaire.

Pour une fois nous avons aimé notre lundi !! 



Journée du 20 octobre 

 

Nous sommes allés à Ouidah, lieu d'où partaient les esclaves du 16e au 19e siècle.

Tout d'abord, nous avons visité le Fort portugais qui abrite le musée de l'esclavage. Nous avons découvert l'implication des pays occidentaux comme le Portugal, la France, l'Angleterre ou même le Danemark dans le commerce triangulaire. Le guide nous a aussi parlé du rôle du roide Dahomey dans la vente de prisonniers de guerre comme esclaves du 16e au 18e siècle.

Ensuite nous nous sommes rendus au temple des Pythons situé en face de la basilique.

Nous avons ainsi découvert un lieu Vodoun voué au culte des pythons sacrés. Nous avons pu les toucher et les porter autour de notre cou, sensation excitante et terrifiante à la fois !

Sous une pluie torrentielle, nous avons suivi la route des esclaves ponctuée d'arrêts relatant chaque étape du parcours des esclaves :

  •  Place des enchères où les esclaves étaient vendu et marqués au fer rouge du nom du propriétaire.
  • Arbre de l'oubli autour duquel devaient tourner 7 fois les esclaves pour signifier leur perte d'identité
  • Village où ils étaient entreposés en attendant les bateaux.
  • L'arbre du retour qui signifiait aux esclaves qu'à leur mort, leur esprit reviendrait, lui, au pays.
  • fosse commune où étaient jetés les malades qui ne supportaient pas le voyage.
  • Et enfin la porte de non retour sur la mer.
 Grâce à notre excellent guide Hyppolite, nous avons pu nous rendre compte de la souffrance et de la sauvagerie  de cette traite négriére.
De retour à l'école, nous sommes allés à la messe du village. Elle fut très animée et différente de celles auxquelles on peut assister en Europe avec une grande diversité d'âges, la récitation d'un chapelet avant la célébration.
ce fut donc une journée riche en émotions et en découvertes


 

Cette journée du 19 octobre a commencé sur une note réjouissante en vue de notre 1ère expédition dans les terres béninoises.

L'aventure a débuté par un trajet de 2h30 en minibus.

Certains ont profité du paysage, le nez collé à la vitre alors que d'autres en ont profité pour récupérer quelques précieuses minutes de sommeil.

 

Notre première escale a eu lieu dans l'Église catholique de l'Immaculée Conception, où nous avons été accueillis par quelques zébus. L'intérieur de l'édifice nous a marqué par ses couleurs vives autant dans les fresques qui le décorent que dans les vêtements des croyants (tissus souvent décorés de motifs religieux), venus prier.

 

Nous avons ensuite poursuivi notre périple jusqu'à Abomey pour y visiter les palais des rois de Dahomey (Danxomè, patrimoine mondial de l'Unesco), mais avant cela pour apprécier d'autant mieux la visite, nous avons pique-niqué à l'ombre d'un arbre au milieu du village.

Nous avons eu la chance d'être ensuite accompagné par une guide, très pertinente, pour la visite des palais. Bien que ce soit des lieux réservés aux rois, nous avons été surpris par la sobriété des constructions, qui étaient principalement faits de terre et de paille, remplacée par la suite par de la tôle. Pour les rois de Dahomey, la richesse se trouve ailleurs : le sang des ennemis, l'eau salée et la terre. Ces trois éléments constituaient la base des matériaux de construction des tombeaux. Nous avons également profité de découvrir les petits stands d'artisanat attenant aux palais.

 

Avant de repartir pour l'école, nous avons profité de faire une halte dans un atelier de séchage et de mise en bouteille de fruits tropicaux (mangue, banane , ananas...). Tout le processus nous a été expliqué (lavage, découpe, séchage, mise en emballage). 

 

En bref, la journée fut très diversifiée et constructive. Nous en revenons bien fatigués mais impatients pour la suite !



Vendredi 18 octobre 

 

Aujourd'hui, 1ère journée dédiée aux enfants avec nos différents pôles, de classe en classe.

 

Avec le pôle art, les élèves ont appris à confectionner des scoubidous, avec un peu de difficultés, mais cela nous a quand même apporté de beaux échanges. Dans l'après-midi ils ont crée de petits avions à partir de pinces à linges, sur le thème du Petit Prince.

Chaque enfants a pu décoré son avion comme il le souhaitait : prénoms, cœurs, étoiles...

 

Le pôle sciences s'est occupé des classes du collège, le matin 3ème, 4ème, 6ème et dans l'après-midi la 5ème avec une introduction sur le thème de " l'espace " par le biais de vidéos ludiques, notre célèbre " C'est pas sorcier ", Fred et Jamy ont traversé les frontières avec succès. A chaque fin de présentation, des questions ont été posées par les élèves avec grand intérêt. 

 

Le pôle sport quant à lui s'est occupé des classes de 6ème le matin et CM2 l'après-midi. Les activités ont été les suivantes : la balle au prisonnier, une séance de foot, grimpe à la corde, saut en longueur et gymnastique.

 

Nous avons terminé la journée par un match de foot entre les professeurs de l'école et notre team, dans la joie et dans la bonne humeur : nous gagnons ce match 4 à 2 !! Doublé de Waël, un but de Matthias et de Jean- Claude. Une belle défense composée d'Olivia et France et un très grand gardien Damian !!

 

La soirée s'achève par un tour de table très émouvant : chacun évoque ses premières impressions. Ce qui ressort surtout c'est le choc de la visite au village et l'accueil extrêmement chaleureux des enfants !

 

 


Jeudi 17 Octobre 

 

Lever à 7h au son de la cloche du village et des premiers cris d'enfants entrant dans l'école.

Après un bon petit déjeuner, premiers contacts avec les petits de la maternelle. Très vite une complicité, les sourires et une avalanches de photos prennent le dessus.

A 10h, nous avons rendez-vous avec maître Gilles, guide et responsable de la pastorale de l'école.

Sous un soleil et une humidité intenses, nous arpentons les rues du village et nous partons à la rencontre du chef de Golo Djigbe. Sur le chemin, nous nous interrogeons sur de curieuses représentations "vaudou" et les réponses de maître Gilles sur leurs rituels ne sont pas très rassurantes, Mieux vaut rester chez les sœurs Marcellines le soir !

 

Au retour, nous nous arrêtons à l'école publique du village et découvrons des dizaines d'adorables frimousses dans chaque classe du primaire ( 112 élèves en CP/CE1 pour une seule maîtresse !!).

Très accueillants, ils nous laissent une petite place sur leurs bancs, et nous montrent fièrement leurs cahiers si biens tenus.

Cette 1ère visite avec les enfants béninois ne laisse personne indifférent.

 

Requinqués par un bon déjeuner, nous nous rendons à 14h dans la cour principale de l'école Marcelline pour la montée du drapeau béninois et la cérémonie d'accueil.

Tous les élèves sont rassemblés pour nous souhaiter la bienvenue et chanter l'hymne du pays. Un moment très émouvant chargé de joie et de dignité.

 

Les différents pôles prennent ensuite "leurs fonctions" dans certaines classes du primaire : animation sportive, origami et cours de sciences sur les planètes. Tout ce que nous avons préparé depuis plusieurs mois, prend enfin vie sous nos yeux !

Afin de caler notre programme, nous nous retrouvons avec les enseignants béninois dans le gymnase. Nous évoquons les projets en cours et des échanges fructueux sur l'artémisia, cette plante préventive et curative contre le palu. 

Le dialogue débouche sur le désir des enseignants, très convaincus des vertus de cette plante, d'être eux-mêmes les acteurs de ce projet sur une parcelle en dehors de l'école !!



 

L'aventure commence !!

La team 2019 est arrivée à Glô Yekon 


Un petit mot de Margaux, ancienne élève :

C'est lors de retrouvailles avec une ancienne camarade de classe, à la montagne un soir d'hiver, que j'ai eu vent de ce beau projet béninois. Sa petite soeur y ayant pris part l'an dernier, elle m'explique que le voyage a été pensé et mis sur pied par Estelle Rousseaux et que les élèves en sont revenus changés, grandis et surtout ravis. 

Cela fait maintenant presque dix ans que j'ai quitté Valmont, mais j'en ai toujours gardé le souvenir d'une école familiale où l'ambiance de travail est très stimulante. J'ai donc pris l'initiative d'écrire à ma maitresse de CM2, non seulement pour lui donner de mes nouvelles une décennie plus tard mais aussi pour la féliciter pour cette belle initiative et lui demander s'il est envisageable d'y prendre part, malgré le fait que je ne sois plus scolarisée à Valmont. Pour mon plus grand bonheur, non seulement elle m'a répondu qu'elle se souvenait de moi mais en outre elle me proposait de nous rencontrer et m'affirmait qu'il était tout à fait possible que je me joigne au prochain voyage en tant qu'encadrante ! C'est alors que l'aventure béninoise a commencé pour moi.

La première raison pour laquelle j'ai accepté de prendre part à ce projet inattendu est que j'ai une pleine confiance en Estelle et en l'Association de Marcellines sans Frontières. Je sais dès lors avant même de partir que le voyage se passera sans encombres et que tout sera réglé comme du papier à musique.

En outre, j'avoue de manière un peu honteuse, que la première chose que j'ai faite après avoir accepté a été de regarder où se trouve le Bénin et quelle en est la capitale... Ce voyage me permettra donc de découvrir un pays et une culture qui me sont inconnues et dont, à mon goût, on ne parle que trop peu.

Enfin, l'optique de pouvoir rencontrer des personnes qui ne me ressemblent en rien m'enthousiasme particulièrement. J'attends beaucoup de ce voyage en termes de rencontres humaines et d'échanges. Je suis actuellement étudiante en droit et je crois qu'il est parfois bon de sortir de sa zone de confort et d'être confrontés à d'autres réalités.

Voilà quelles ont été mes principales motivations pour ce voyage. Je suis certaine que je rentrerai avec mille autres raisons pour lesquelles ce voyage en aura valu la peine. Nous partons dans deux jours et ça y est, je ne tiens plus en place tant mon impatience est grande !


L’association Marcellines Sans Frontières se prépare à une quatrième aventure accompagnée de sa nouvelle équipe !

Dans cette équipe se trouvent 8 accompagnateurs : Soeur Wanda, une ancienne élève Margaux REBER, des professeurs Hélène DAVID, Anne-Sophie de BRISOULT, Jean-Claude DUFFOUR, Estelle ROUSSEAUX, Corinne MORIER, Laurence BOURGEOIS et 11 élèves de Terminale : Alix, Carlota, Damian, Eva, France, Laetitia, Lola, Marion, Matthias, Olivia et Waël. Tous bénévoles et désireux d’apporter leur aide.

Grâce à une première excursion au chalet des sœurs au printemps, cette équipe a pu se souder et se connaître davantage. Le programme a donc pu être défini, ainsi que le choix des pôles sans oublier une randonnée finale dans la bonne humeur et le rire pour clôturer ce merveilleux week-end !

Après une préparation longuement travaillée, le thème du livre Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry a été choisi ainsi que l’anniversaire des 50 ans du Premier pas de l’homme sur la lune et trois pôles ont alors été décidés :

-Le Pôle Art / Français se subdivise en laissant pour le français, une étude des extraits du Petit Prince avec les classes de 4e et de 3e, un atelier théâtre dans lequel des extraits sélectionnés seront joués et enfin un atelier d’écriture.

Au niveau artistique, les primaires feront du bricolage et de la couture sur le thème du Petit Prince tel que la couture du renard ou de l’origami.

Enfin, une fresque laissant apparaître l’astéroïde du Petit Prince et l’instinct d’artiste des enfants sera réalisée.

-Le Pôle Sciences / Langues se concentrera sur l’anniversaire du premier pas de l’Homme sur la lune en 1969.

Au programme : fabrication de fusées à l’aide de matériaux simples et sécurisés mais aussi des expériences diverses adaptées aux classes.

Le Petit Prince sera non seulement lu mais aussi étudié en anglais.

-Le Pôle Sport a pour but de divertir les enfants tout en les faisant se dépenser. Ils ont donc mis en place des jeux collectifs autour de l’activité sportive.

Avec l’association pour les jeunes de Golo Djigbe (AJED), l’aménagement d’une bibliothèque publique près de l’école du village suit son développement.

Pour cela, l’achat de mobilier et de peinture a été nécessaire. Nous pourrons, dès notre arrivée, nous mobiliser pour concrétiser ce projet.

 

Toute l’équipe MSF attend le départ avec impatience : pour certains c’est un rêve qui se réalise enfin, pour d’autres, c’est une expérience qui va changer leur vision du monde, et pour rien au monde, nous ne voudrions changer l'équipe actuelle de cette mission 2019 !

Chacun a fait ses 46 kilos de valises, offrant 36 kg au minimum pour des vêtements, des livres, des produits d’hygiène et du matériel pour le sport ! Ces éléments seront laissés sur place pour le bénéfice de l’école et du village.

 

Nous profitons de cet article pour tous vous remercier encore pour les dons récoltés lors du cross solidaire d’avril 2019 !

Grâce à vous, le matériel de sport contenu dans nos valises va pouvoir compléter le gymnase inauguré en 2016 : chasubles, cerceaux et ballons seront dorénavant disponibles pour multiplier les activités sportives des élèves. Pour compléter tout cela, des buts de handball et de football ont été installés dans le gymnase mais aussi sur le terrain.

Et "quand il n’y en a plus, il y en a encore !" : L’aménagement de la bibliothèque publique a aussi été possible, peinture et mobilier ont été apportés mais le plus important : une bibliothécaire va  y travailler désormais !



Rendez-vous

 

Nous vous attendons nombreux le 23 novembre pour notre soirée béninoise! Nous vous ferons découvrir notre voyage ! Rendez vous à 18h30 dans la cantine de l'école.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carnet de voyage

 

Lundi 22 octobre 2018. Nous touchons la terre béninoise. Ce voyage préparé depuis des mois se concrétise; la chaleur moite nous submerge. Nous voilà en route de l'aéroport à l'Ecole des Marcellines. 45 mns de trajet dans la nuit béninoise, où la vie ne s'arrête jamais. En chemin nous dérobons déjà nos premiers souvenirs de ce qui se promet d'être une belle aventure. Sœur Clarisse, au bout de la route, nous attend, en pleine nuit pour nous souhaiter la bonne arrivée.

 

Courte nuit et déjà la journée du 23 octobre se profile. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Clara. C'est aussi notre premier jour d'école au Bénin. Rencontre avec les classes et les Professeurs. Nos équipes sont à pied d'œuvre pour les ateliers de sciences, langues, sport et art. Nous apprenons notre nouveau métier. Après les classes, nous partons visiter les alentours et bien sûr nous présenter au chef du village. Un accueil chaleureux nous est réservé partout où nos pas nous mènent. C'est un monde de découvertes et de nouveautés pour les petits citadins européens que nous sommes. Bien loin désormais de nos montagnes. Dans la moiteur et la bonne humeur de ce pays qui nous ravit autant qu'il nous déconcerte. Ce soir nous fêterons l'anniversaire de Clara comme il se doit!

 

Mercredi 24 octobre 2018. Notre matinée est chargée d’activités variées. Nous démarrons les petites voitures et les poupées, commençons de nombreuses expériences de sciences, entamons de longs et passionnants récits de contes et risquons quelques mots d’anglais. Le sport est aussi à l’honneur. L’après-midi est libre pour nos élèves et nous permet de nous échapper à la découverte du marché local. Notre prétexte : acheter des tissus. Notre but : nous faufiler dans les allées étroites de cet endroit improbable où les volailles avoisinent les brosses à cheveux et où les paniers de bananes se disputent avec plateaux de poissons fumés. Un choc pour tous mais la chance de toucher du doigt ce pays dans sa nature profonde, bigarrée, bavarde, explosion de couleurs, d’odeurs, et de rencontres. Un passage à la maternité nous renvoie à notre statut d’enfants heureux et bien nés, sous une étoile prospère : ici tout est à faire et nous repartons sombres et préoccupés. Nous avons pris le chemin du retour le long de la grande route où voitures et motos se faufilent sans discontinuité dans un vacarme de klaxons incessants. « Contents de retrouver enfin notre maison avec les sœurs, les pensionnaires et notre groupe où tard dans la nuit nous échangerons sur ces trois premiers jours qui déjà changent notre regard sur l’Afrique et notre envie d’aider ceux qui en ont besoin » (Valentin).

 

Ce jeudi 25 octobre 2018 est dédié au travail. Nous nous déployons dans toutes les classes. Les maternelles sont de loin les enfants les plus sages de l’école. Malgré leur très jeune âge ils sont respectueux, obéissants et attentifs aux jeux et aux apprentissages. « Et tellement mignons ! » s’écrit Charlotte. Nous sommes aussi séduits par les primaires, impressionnés par leur niveau scolaire et leur joie d’être là tout simplement assis sur les bancs de l’école à écouter ces « suisses » venus d’ailleurs et heureux d’échanger avec eux et leurs maitres. Les collégiens sont si sérieux et incroyablement motivés. L’anglais, le français, les sciences, tout leur semble familier. Ils apprécient aussi les ateliers d’art et de sport. Nous nous sentons désormais ici chez nous.

 

Vendredi 26 octobre 2018. La routine s’est installée dans ce qu’elle a de plus précieux. Le matin ressemble déjà à un rituel bien rodé. Levé, petit déjeuner, ateliers de poupées, fabrication de petites voitures, jeux de sciences, activités sportives nombreuses. Les liens avec les élèves sont tissés. Les enseignants partagent avec nous leur pédagogie, échange de bons procédés, Fables de La Fontaine contre contes béninois, chansons en français contre chansons en fon, match de foot contre montées à la corde, rires contre fou-rires. Déjeuner et sieste en vitesse. Un temps d’arrêt pour la Pastorale. La journée nous laisse épuisés et radieux. « Diner et au lit ! » s’exclame Sixtine, « la journée de demain sera chargée ».

 

Nous voici samedi 27 octobre. Nous démarrons par le ramassage des déchets au marché. « C’est une expérience terrible mais nécessaire » rappelle Oscar. Nous accompagnons une association locale qui s’appelle l’AJED (une association solidaire des jeunes béninois).  Puis nous filons, accompagnés de nombreux enseignants béninois dans trois mini-bus, visiter les palais des royaumes d’Abomey et une ferme bio où se cultive la plante Artemisia connue pour ses vertus prophylactiques contre le paludisme.  La route s’étire dans la campagne tropicale. Des grandes forêts de palmiers longent des chemins de terre rouge sang. La lagune nous apparait. On respire enfin. Initiation à la grande histoire du Bénin, à ses royautés qui pendant plusieurs siècles imposèrent leur puissance mais aussi leur règne à des sujets et des ennemis soumis par la terreur. Ces souverains étaient omnipotents, conservant jalousement leur droit de vie et de mort sur leurs sujets. Ils jouissaient d’une cour très fournie, mariés à 41 épouses au minimum (« certains des centaines » précise Maylis) à l’abri des regards et des dangers au sein de harems gardés par des énuques. Leur royale existence était protégée par des amazones, véritables femmes soldats qui poursuivaient une initiation très sophistiquée à l’art de la guerre qui pouvait durer 10 ans. Les murs du palais nous assure-t-on étaient fait de terre et de sang… ; de ces temps cruels et florissants, reste aujourd’hui quelques impressionnants vestiges. Voyage dans le temps et dans la culture du l’Afrique.

 

Le week-end de visites se poursuit. Nous reprenons la route en ce dimanche 28 octobre ; toujours encombrée et poussiéreuse, « où la survie de chacun tient du miracle » observe Clara. Les béninois prient beaucoup, surtout avant de prendre la route. Notre destination : la route des esclaves, la Porte du Non-retour. Difficile de se figurer que des millions d’êtres humains (probablement jusqu’à 11 millions) ont emprunté ce chemin de malheur pour les Amériques. Combien ont survécu ? 20% peut-être. Ce pèlerinage en terre d’esclavage nous touche. La journée se poursuivra par un bain dans l’océan. Jeux dans les vagues et légèreté retrouvée. Notre chemin de retour se fera en longeant les villages des pêcheurs. Magnifiques paysages, rencontres furtives avec leurs habitants croisés sur la route. Les hommes tirent les filets. Les enfants portent l’eau et les femmes font sécher le poisson. « C’est beau si ce n’est les innombrables de déchets qui jonchent le sol de ça et là. La conscience écologique appartient aux pays favorisés, visiblement » constate Madeline.

 

Retour aux choses sérieuses : aujourd’hui c’est lundi. Nous sommes déjà le 29 octobre. « Au travail ! » s’esclame Estelle. Levée de drapeau en présence des enseignants de l’école Sainte Marcelline du Bénin et de Sœur Clarisse. Initiation au théâtre avec des comédiens venus nous rendre visite ; foot avec les professeurs ; ateliers de sciences et d’art en action ! Les jours passent et il y a encore tant à faire. La fresque mappemonde que nous avons peinte avec les élèves d’ici est magnifique. Formidable jeu d’awalé, aussi construit, sous les arbres. L’activité pastorale bat son plein pour la préparation de la fête de la Toussaint autour de la figure de Sainte Marcelline. C’est l’occasion pour les élèves de se recueillir dans la chapelle des sœurs. La journée file. Le soir Sœur Clarisse nous raconte la construction de l’école, ses pas de débutante sur la terre béninoise en 2006, la première classe de maternelle qui comptait 30 élèves (aujourd’hui ils sont plus de 600 répartis en maternelle, primaire et collège), les repas servis dans un chaudron, le creusement du puis. C’est une vraie saga.  Sœur Clarisse vient du Brésil et a demandé la nationalité béninoise récemment. Elle est un miracle de drôlerie, de délicatesse et « nous pourrions être tentés de croire qu’elle fait littéralement des miracles tout court quand on voit le travail accompli en une petite dizaine d’années » s’émerveille Sybille. « Elle n’a peur de rien » dit Lucie. Elle a trois gros chiens de garde qu’elle fait lâcher la nuit. C’est une frêle et intrépide silhouette, pleine de bonté et de force.

 

Nous sommes le mardi 30 octobre. Nous démarrons très tôt le travail dans les classes, et les ateliers. Nous devons être prêts à 10h pour recevoir la troupe de théâtre venue nous raconter les contes et légendes du Bénin. De nombreux élèves béninois ont travaillé pour répéter avec les comédiens et participent au spectacle. C’est magique : la danse, les chants, la musique, les histoires. « Un monde s’ouvre à nous » commente Nicolas. Nous partageons ce bonheur avec les classes et leurs enseignants. L’après-midi nous retournons à nos tâches. Il reste beaucoup à faire : finir la mappemonde, finir les poupées, finir le jeu d’awalé, finir les contes et fables…  et s’atteler au tri des affaires amenées de Suisse pour préparer des sacs que nous pourrons donner. Un temps d’échange sur l’affectivité est aussi offert aux jeunes filles de 4ème et 3ème. Nous prenons conscience des jours qui passent. « Notre objectif : mettre les bouchées doubles et profiter de ces moments uniques » insiste Yann. Certains veilleront tard dans la nuit.

 

Mercredi 31 octobre aujourd’hui nous expérimentons le proverbe africain que nous rappelle Arthur « le soleil en Afrique est une fournaise et peut vous forger ou vous faire fondre » ! journée sportive au programme. Les 600 élèves de l’école dédient leur matinée à des rencontres sportives : tirs au but, basket, montée à la corde, chamboule tout et cross solidaire. Un évènement sportif pour petits et grands. Un moment de communion pour tous. Beaucoup de jeux, de joies, d’efforts sous un soleil de plomb. Quelques larmes et genoux écorchés. C’est l’équipe du Bénin qui reportera la première place. Nous quittons les élèves béninois avec une émotion partagée et poursuivons par une visite de la merveilleuse cité lacustre de Ganvié, village sur pilotis de 30 000 âmes, fondé en 1717 par un groupe de femmes et d’hommes fuyant l’esclavage. Sublimes paysages, rencontres étonnantes au fil de l’eau. Nous croisons des pèlerins en pirogue qui assistent à une messe sur l’eau. Et tant d’enfants qui vivent ici. Un monde ! après un passage par le marché artisanal de Cotonou nous achevons cette longue journée par une soirée sous les étoiles, au village. Une cérémonie est donnée en notre honneur. Témoignages touchants, échanges avec des orphelins que l’AJED a réuni à cette occasion. Nous leur offrons ce que nous avions apporté depuis Lausanne : petits livres et cahiers, sacoches, vêtements etc… nous danserons tard dans la nuit sur des rythmes endiablés.

 

Jeudi 1er novembre, jour de la Toussaint et jour de départ. Nous assistons à la messe du village où nous croisons certains élèves et enseignants ; quelques dernières accolades pour cet ultime au revoir. Le cœur est gros mais il faut ranger et nettoyer. Un dernier match de basket et de foot sont au programme avant de prendre la route pour l’aéroport. Quelques adieux déchirants avec les sœurs puis direction l’Europe et ses frimas. Les mines sont tristes mais les cœurs sont fiers. « Certains d’entre nous, s’en doutent-ils déjà, reviendront, c’est sûr » (Sania).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Week end au chalet!

 

En attendant on se retrouve tous au chalet, histoire de travailler notre projet et nos missions sur place! 

Vendredi 22 Septembre, le groupe s’est réuni dans un châlet valaisant. Les sœurs nous attendaient chaleureusement. Après une brève visite du lieu et notre installation, nous avons fait un jeu de découverte par binôme. Le but étant d’acquérir une meilleure connaissance les uns des autres. Ce jeu a permis un rapprochement du groupe. Suite à cela, nous avons préparé le repas et mis la table dans une ambiance d’entraide. Quoi de mieux qu’une bonne raclette ? 

Après ce super dîner, nous avons passé une soirée de détente rythmée de musique et divers jeux. La soirée se termina vers 23 heures.

Les yeux pleins de fatigue, le réveil s’effectua dans le plus grand des calmes. Suite au déjeuner, nous avons présenté des exposés. Chaque exposé parlait d’un sujet concernant le Bénin ; - la biodiversité, -l’économie ; -la politique ; - les croyances,.. Nous avons pu connaître davantage le pays. 

Rapidement, nous sommes partis en randonnée dans la montagne du canton du Valais. Le paysage était magnifique et l’ambiance au rendez-vous ! A peine arrivés, les sœurs et Lydia nous ont servi des pizzas, très désirées. 

L’après-midi, par groupe, nous nous sommes répartis en différents pôles ; -sport ;-art ;-langue ;-sciences. Chaque pôle a décidé son programme qu’il effectuera sur place. Ainsi, pour finir la journée, nous nous sommes retrouvés autour d’un jeu sollicitant la solidarité. 

 

Le 22 octobre, nous partirons au Bénin et nous en sommes ravis.   

 

 

 

 

Une nouvelle équipe, 28 personnes

 

Enseignants et élèves de Valmont, ancien élèves, ancienne institutrice, parent d'élève, Soeur,  tous ensemble pour cette nouvelle expérience. Voyage du 22 octobre au 2 novembre

8 accompagnateurs :  Jean-Eudes, Claire, Estelle, MArion, Lydia, Amélie, LAure et notre Soeur Wanda

19 élèves : Sania, Jean, MAdeline, Alixe, Sybille, CApucine, Lucie, Oriane, Sixtine, Charlotte, Arthur, Clara, Gabrielle, Maylis, Victor, Oscar, Yann, et nicolas!

 

 

 

Cross Solidaire, 4e édition

 

 

Le Cross Solidaire a lieu une fois par an, et concerne l'ensemble de l'école Valmont. Les élèves doivent trouver des parrains qui fixeront un prix par tour de circuit. Le coureur quant à lui essaiera de faire un maximum de tours...

Cet argent est versé à l'association. Seuls les élèves concernés par le futur voyage au Bénin, garderont la somme récoltée pour financer leurs frais.

 

Notre soirée africaine

La soirée de rétrospective de notre voyage au Bénin a été un vrai moment de partage et de convivialité. 

L’équipe était parée de ses plus belles tenues africaines et de nombreux objets et tissus décoraient la salle. « La bonne arrivée les amis ! ».

Le ton était donné.

 

Dès l’après-midi, Mesdames Mougin et Lefort, aidées par Manuel, Justine et des membres de MSF, se sont attelées en cuisine pour préparer le repas.

Au menu : différents accras (poissons, légumes…), des cocktails (fleur d’hibiscus et gingembre), du poulet farci, et des desserts typiques. Un régal !

Au cours de la soirée, les élèves nous ont présentés les films qu’ils avaient réalisés et chacun a pris la parole pour donner son ressenti et ses émotions sur le voyage.

Eloïse, a joliment conclu ces témoignages : « nous ne rendrons pas le monde meilleur et ne viendrons pas au bout de la pauvreté. Mais nous sommes contents de leur avoir apporté un peu de joie. Nous espérons qu’ils se souviendront de notre passage et qu’ils garderont un peu de nous comme nous garderons un peu d’eux »…

 

Enfin, toute l’équipe a entonné en « cœur » un chant béninois appris pendant le séjour.

 

 

Un véritable succès pour ce rendez vous MSF !


 

Nos aventures en images....

 

Le stage de basket

 

Coach André continue méthodiquement à enseigner les règles de base et les actions au basket. chaque jour, après l'échauffement, il reprend les exercices de la veille et vérifie qu'ils ont bien compris. Il récompense même les meilleurs et plus disciplinés en offrant des bons de stage dans le village voisin pour le mois prochain. Entraîneur de l'équipe dans ce village, il a organisé une rencontre avec une sélection de ses joueurs et des élèves de l'école des Marcellines pour demain. A la rentrée, il continuera les entraînements à l'école.

 

 


Développement durable

 

 

Nous avons installé des poubelles dans le village afin de contribuer à la gestion des déchets.


La journée sportive

 

 

Corde à sauter, à grimper, parcours du combattant, chamboule-tout .... Que le meilleur gagne!

Nous avons organisé des activités comme celles de la Journée sportive du Collège à Valmont pour que chaque classe participe.

Un cross un peu similaire à notre cross solidaire a été entrepris afin de montrer aux enfants comment on avait pu récolter des fonds. Tous devaient courir deux tours autour de l'école et soit nous courions avec eux soit nous les encouragions sur le côté du terrain.

Nous leur avons ensuite donné des bracelets colorés en souvenir.

Enfin, avant que les enfants partent, nous avons tous dansé sur des musiques locales et des chansons qu'ils nous ont apprises. Nous étions très proches et c'était très émouvant.


Le pôle art

Que faisons-nous au Pôle Art ?

Avec Giulia, Eloïse, Camilleet? Lydia, nous avons peint une fresque sur le mur derrière le gymnase, nous avons dessiné des personnages de Keith Haring avec des pochoirs. Estelle et Soeur Wanda nous ont également aidées.

Nous avons fait des origamis avec les enfants du CP au CM2 et aussi des dessins

Nous avons lancé des "cours de théâtre" en apprenant aux enfants à s'exprimer et aussi à s'amuser. On a dessiné des décors. Nous avons réalisé des costumes et des masques de dragon et de mouton et des habits de martiens. L'objectif est de présenter un spectacle à la fête de l'école demain vendredi.

Nous avons aussi fait de la musique et on a chanté avec les enfants.


Le Bénin au quotidien

 

Récit de Johanna et Vincent

Au petit-déjeuner, nous avons un vrai buffet d'hôtel avec pain, biscottes, confiture de papaye, café et différents thés.

Beaucoup de fruits tout au long de la journée avec des bananes, de l'ananas, des mangues, des fruits de la passion délicieux.

Le midi, Serge, notre cuisinier nous prépare, outre des crudités, du riz, des pâtes et de viande.

Nous avons pu goûter du manioc et même de la polenta.

Le soir, nous avons une petite soupe succulente avec légumes et vermicelles et comme il ne fait pas trop chaud, c'est vraiment agréable. Nous testons encore poulet, cochon, ...

Nous avons acheté des bananes plantain, des cacahouètes et d'autres fruits sur le marché et aussi dans un tout autre domaine des tissus.

 

Bref, on se régale !

 

Récit d'Albane et de Louise R du Pôle Sport 

Nous avons passé les trois jours avec les enfants et le coach de Basket, André qui encadre leur stage.

Nous sommes ses assistantes, on l'aide, on joue, on fait des matchs, le matin avec les primaires et l'après-midi avec les collégiens. Les enfants ont vraiment envie d'apprendre, ils sont gentils et enthousiastes. Il ne s'agit pas uniquement d'apprendre les règles du jeu mais André leur explique aussi avec autorité la discipline, les valeurs du sport (intediction de tricher) et c'est aussi une bonne leçon pour nous. 

Ce qui nous surprend le plus : c'est vraiment l'envie d'apprendre des enfants qui écoutent et appliquent sans ronchonner, la discipline instaurée et la rigueur du prof.

 

Récit de la journée de samedi 8 juillet par Elvire et Vincent

Nous sommes partis pour un "village souterrain" à Bohicon où vivaient et se battaient des guerriers des tribus béninoises. On nous a expliqué comment se déroulaient les attaques, les stratégies guerrières et le pourquoi de ces "trous" où se cachaient les guerriers pour surprendre l'ennemi. C'était très intéressant et cela nous a vraiment bien permis de comprendre et imaginer la vie de ces soldats.

Nous avons mangé ensuite dans un bar avec Hervé, le nouveau "beau-frère" de Vincent qui est assistant d'éducation à l'école française de Cotonou (AEFE) : nous avons bien pu échanger avec lui sur des tas de choses : religions et traditions, ...  

Nous avons également visité les palais royaux d'Abomey où se sont succédé douze rois et où chacun érigea son propre palais dans la même enceinte. L'ensemble est classé au patrimoine de l'Unesco.

Le meilleur de la journée a été de participer avec les villageois à un spectacle vaudou de danse des revenants .... Percussions, transes, même les habitants semblaient avoir peur... 

On a ensuite dansé avec les villageois, on a reçu plein de compliments et ce mélange de traditions et de convivialité était vraiment extraordinaire! On a adoré !

 

Dimanche par Justine

Nous avons assisté à la messe du village, c'est une messe très différente de ce qu'on voit chez nous , les chants n'étaient pas toujours compréhensibles mais c'était très vivant, les gens applaudissaient, tout le monde participait beaucoup.

Nous sommes ensuite partis pour la cité lacustre de Ganvié qu'on ne peut rejoindre qu'en pirogue. Elle est surnommée "la petite Venise d'Afrique" et comprend 30 000 habitants.

On a visité différents établissements dont le centre culturel franophone dont une partie s'est effondrée dans l'eau .

C'est un billage de pêcheurs, nous nous somme sdonc faéiliarisés avec les méthodes de pêche utilisées.

On a acheté des tam-tams. Les paysages étaient magnifiques et c'était  très surprenant de voir tous ces gens qui vivent sur l'eau .

 

 

Mission juillet 2017   

c'est parti!!!

 

Albane, Armance, Arthur, Camille, Eloïse, Elvire, Giulia, Justine, Johanna, Léandre, Louise L et Louise R, Vincent, Colette, Estelle, Lydia, Rose-Marie et Soeur Wanda ont embarqué ce mardi à Genève pour Cotonou via Paris.

Plus de 800 kilos de bagages et une tonne de bonne volonté se sont envolés pour mener à bien leur mission humanitaire à l'école Sainte-Marcelline de Glô Yekon.

 

Equipe artistique, équipe scientifique, équipe sportive, beaucoup de projets ont été préparés pour être menés à bien à l'école et dans le village.

Après une arrivée tardive sur place la veille, l'équipe a eu droit à une grasse matinée et un bon petit-déjeuner.

Ils ont rencontré l'équipe éducative et sont allés visiter le village et rencontrer son chef. L'après-midi, ils sont allés au marché et découvrir l'orpheninat et le centre de soin.

Les jeunes ont pu rencontrer des enfants sur place et partager un moment convivial en jouant au foot et à "1-2-3 soleil" : des rires, des poignées de main et des "dab" ...

Une première journée donc bien remplie, riche en émotions et en regards nouveaux.

Ce matin, réveil sous la pluie, des trombes d'eau et des inondations phénoménales ...

Rencontre avec les élèves et premiers ateliers sport / théâtre / chansons et expériences scientifiques diverses.

 

 


En week end à Martigny...

 

Les dates sont fixées (5/19 juillet), les billets réservés ! Il est temps de se mettre sérieusement au travail.

Les 4/5 mars, les sœurs Marcellines nous ont gentiment prêté leur chalet, afin que l'on  se réunissent  le temps d’un week end et que l'on commence à travailler concrètement sur nos missions sur place au Bénin. Convivialité et bonne humeur étaient  au rendez vous ! Des équipes ont été formées  par pôle, Science, Art et Sport et  chacune  a potassé son sujet avant de partager un gargantuesque repas.

 

Minuit, extinction des feux, un beau dimanche ensoleillé nous attendait…

 

 

 

Jumelage Ecole Valmont Lausanne et l'Ecole Ste Marcelline Golo Yekon

 

Aujourd’hui, l’école compte 519 élèves de la maternelle jusqu’à la classe de 4ème. L’ouverture de la classe de 3ème est prévue à la rentrée prochaine. Les différentes actions solidaires menées à Valmont ont permis notamment d’acheter des manuels scolaires pour le collège que nous avons remis à chaque classe de 6ème, 5ème et 4ème.

Chaque classe du primaire de Valmont avait préparé, en classe et en cours de religion, un courrier avec des dessins pour les enfants du Bénin et en retour ces derniers ont exprimé leurs remerciements par des lettres et des dessins.

Chaque enseignant a pris soin d’afficher les photos de nos classes jumelées avec les leurs.

 

Pour les Cm2, l’échange s’est fait sous forme de lettres individuelles.

 

Arrivée et inauguration du nouveau gymnase

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes arrivés en même temps que les élèves car tous les collégiens débutent les cours à 7h, beaucoup d’enfants attendent devant l’école l’ouverture du portail.

Sœur Clarice et sœur Jorgina nous ont accueillis comme on sait le faire au Bénin  et chez les Marcellines : avec bienveillance, enthousiasme et chaleur humaine.

 

 

 

Nous nous sommes empressés d’aller découvrir le gymnase... il est vrai que les photos envoyées par Sœur Clarice avaient attisé notre curiosité. Quelle belle structure : spacieuse et aérée !

Puis, nous avons fait le tour de l’école. Estelle a retrouvé avec joie Bonaventure, Jean au primaire, Germain, Gilles au collège, Huguette et Antoinette en maternelle sans oublier Monique et ses collègues à la cantine.

Quant à Jean-Claude, il a découvert l’école et a été présenté à chaque membre du personnel.

Nous avons eu ensuite le privilège d’assister à la cérémonie des couleurs durant laquelle le drapeau du Bénin est hissé au son de l’hymne national chanté par les élèves et les professeurs.

Cette rencontre permet à chacun de faire des annonces sur les événements qui vont rythmer la semaine. C’est Sœur Clarice qui prend la parole en premier pour rappeler la grande fête prévue ce mercredi.

 

Ce rassemblement est dédié à l’inauguration officielle du gymnase et à la Journée Diocésaine de l’Excellence (JDE). Lors de cette 8ème édition de la JDE, des récompenses sont remises aux trois meilleurs élèves de CM2, de 3ème, de CAP, de BAC de toutes les écoles catholiques du diocèse de Cotonou.

 

 

Mercredi 7 décembre :  Jour de fête à L’école Ste Marcelline de Golo Yékon 

 

Le gymnase accueille pour ce grand événement 1500 personnes !

La journée débute par les remerciements et les présentations des officiels.

C’est au tour ensuite de Mère Mariména, Mère supérieure des sœurs de Ste Marcelline de prendre la parole. Elle rappelle les propos du fondateur de la congrégation Monseigneur Biraghi et ses valeurs éducatives.  Son discours terminé, elle coupe le ruban officialisant l’inauguration du gymnase.

La messe présidée par le père Thomas, président national des écoles catholiques du Bénin, peut alors commencer. Entouré de nombreux prêtres et religieuses, il bénit le gymnase.

La chorale de l’école menée par maître Germain, censeur du collège, et Gilles, secrétaire, enchante toute l’assemblée.

Une danse traditionnelle africaine interprétée par des jeunes filles du village termine cette première partie de la journée.

C’est au tour de tous les lauréats de monter sur le podium à l’appel de leur nom pour recevoir leur récompense. L’accent est mis sur le travail et la discipline de l’excellence.

Entre chaque série, la fanfare militaire entonne des morceaux dont l’hymne béninois. Père Marc clôt cette  célébration en martelant  un vœu pieux  aux élèves : «  Une année scolaire sans portable !».

Nous terminons cette fête en partageant un repas  convivial.

 

 

 

Décembre 2016 : Inauguration du gymnase

Après deux ans de travaux, le gymnase est enfin achevé!  Deux membres de l'équipe, Estelle Rousseaux, Présidente, et Jean Claude Dufour, Trésorier, ont fait spécialement le déplacement jusqu'à Glo Yecon pour participer à l'inauguration, ce mercredi 7 décembre. Voici quelques photos des derniers préparatifs en attendant leur retour sur ce voyage...


et encore un cross solidaire!

Si les ateliers sport ont  suscité un réel intérêt de la part des écoliers de Sainte-Marcelline, l’idée de courir un cross leur a paru tout à fait naturelle. Nos jeunes professeurs de sport, désormais riches d’une expérience longue de … 10 jours, prennent soin d’expliquer la démarche de ce cross qui se veut solidaire. Autrement dit, il s’agit de dire merci à ceux qui, en Suisse, contrée si lointaine, l’ont initié pour eux. Tout un symbole.

 

Ce jeudi, une pluie légère rafraîchit les visages mais déjà les enseignants locaux parlent d’annuler la course du siècle. Nous demandons patience et le ciel nous accorde ses faveurs : il cesse de pleurer de ses chaudes larmes. Top départ, les petits se lancent et courent à perdre haleine. Heureusement, leurs Maîtres Christophe et Tony les rappellent à l’ordre et donnent la cadence. Tous suivent, même Maître Gilles qui depuis le premier jour n’a jamais caché sa joie de nous voir parmi eux. Il aura participé à toutes les activités que nous avons proposées à sa classe de CP, y compris « 1, 2, 3, soleil ! ».

 

Maîtresse Julie et Maître Gabriel prennent le relais et mènent la course, le nombre de tours s’agrandit en fonction des classes : les CP en feront 2, les CE1 & CE2 en parcourront 3 et les plus grands jusqu’à 4 ! Léandre se sent appelé : il doit mener ses brebis jusqu’au but, il prend ses jambes à son cou et le voilà poursuivi par une flopée de petits garnements ambitieux qui ne veulent pas le lâcher d’un pas. Thibaud, Mathilde et Paul ne tardent pas à le rejoindre, eux-mêmes émergeant d’une marée de coureurs au pas souple. Car il faut préciser que la plupart ont pris soin d’ôter leurs chaussures de ville avant de se lancer dans le parcours sportif. Pieds nus, leurs foulées se font légères, pointe du pied en guise d’amortisseur, talon rebondissant, enjambée large et  pose du pied fugace. La technique n’est pas sans rappeler celle des Kenyans ou d’un certain Abebe Bikila, médaille d’or du marathon des JO de 1960. Le spectacle est grandiose. La chaîne humaine qui se forme sur les cent derniers mètres de la course est enthousiaste, d’autant plus que chacun des jeunes coureurs reprend du poil de la bête en savourant son premier « Carambar » !

 

Sœur Clarice n’en croit pas ses yeux ; ses petits protégés sont encore tous là en cette veille de vacances, preuve que le programme que nous leur offrons depuis deux semaines les motive et stimule. Elle nous fait part de sa reconnaissance, pudiquement.

 

Maîtres Bonaventure, Nicodème, Germain, Gilles, Georges  et Daniel ont su également montré l’exemple en participant au cross. Nous les en avons félicités ! Une manière très sportive de dire un grand merci aux élèves et enseignants de l’Ecole Française de Lausanne Valmont pour les bénéfices reversés au profit de l’école-sœur du Bénin !

Retour au bercail

Notre bébé du 14 juillet ne nous a pas attendu et a pris dès ce matin très tôt le chemin de sa nouvelle maison. Nous nous en sommes presque réjouis car ce que nous avons découvert en apportant nos balais, pelles,  seaux et serpillères, c’est que l’apparente vétusté du centre de maternité cachait une saleté qu’on ne pouvait à peine imaginer. Le sol, les murs, les fenêtres, mais aussi les lits étaient tout recouverts de moutons poussiéreux datant de longtemps. Très longtemps.

Des restes de fruits pourris et moisis, des nids d’insectes, des refuges de cafards et des fourmilières y avaient trouvé leur place. La présence de cette crasse était difficile à supporter, mais de savoir que c’était dans cette même crasse qu’une centaine d’enfants voyaient le jour à Glo Djigbé était juste intolérable. Aujourd’hui sont nés les 48ème et 49ème bébés de juillet. 50 autres sont annoncés pour le reste du mois.

Les bénévoles de Marcellines sans Frontières se  sont démenés et ont pris leur mission à cœur pendant qu’Estelle et moi faisions nos démarches pour évaluer notre marge de manœuvre. Pouvait-on commander des lits ? Des matelas peut-être ? Ou même de nouvelles housses de matelas ? Quand les nouvelles seraient-elles livrables ? Les moustiquaires ont besoin d’être suspendues : pouvons-nous faire venir un menuisier pour qu’il remette en état les baldaquins de fortune ? Et la porte percée peut-elle être remplacée, ou même comblée ? Sera-t-il possible de déranger de nouveau ces mamans et leurs protégés demain pour procéder à la réfection du sol ?

Nous sommes entourés de gens de bonne volonté qui malheureusement considèrent les lieux publics comme n’étant pas de leur ressort. L’Association des Jeunes pour le Développement de Glo Djigbé a pris l’initiative d’y remédier en procédant au nettoyage régulier de la place du marché. Nous leur avons ouvert les yeux sur la nécessité d’en faire autant dans le centre de Santé de l’arrondissement. Nous faisons équipe avec les Jeunes de Glo Djigbé et notre partenariat inclura une clause concernant l’entretien et le nettoyage régulier de la maternité. Nous nous entendons.

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Né un 14 juillet à Glo Djigbé

Le Centre de  Santé de Glo Djigbé
Le Centre de Santé de Glo Djigbé

Maternité de Glo Djigbé, un arrondissement de 14 communes, dont le village Glo Yêkon où nous sommes depuis 10 jours.

Tout frais sorti du ventre de sa mère, le bébé auquel nous avons rendu visite cet après-midi est encore sans prénom à l’heure où vous lisez ces lignes. Il est né il y a quelques heures et déjà nous craignons pour sa vie. Non pas qu’il soit atteint d’une quelconque malformation ou d’une maladie grave, tout au contraire, ce petit bébé aux rondeurs encore peu fermes respire la santé. Son lieu de début de vie est par contre un endroit où le mot « hygiène » n’a pas trouvé sa place, et encore moins son sens. Les bénévoles ont avec nous visité les locaux : le centre de santé, dispensaire vétuste, qui ne comprend que deux pièces et trois lits, un lavabo des plus rustiques, un bureau de consultation et un gros cube qui sert de réfrigérateur où sont stockés les vaccins. On y vient soigner ses blessures, son paludisme, sa pneumonie, nous dit l’infirmière.

Un peu plus loin, la pharmacie aux rayons vides. Vient ensuite la maternité qui nous accueille la porte grande ouverte, charnière cassée. Là, 15 lits en rangée ou le long du mur, revêtu d’un tissu synthétique qu’on appelle communément « skaï », pour beaucoup percés. Au sol, du béton lissé mais aussi cassé : un trou béant qui n’attend qu’une cheville distraite pour la tordre, une jeune maman occupée à bien tenir son bébé pour la faire trébucher. Les fenêtres sont toutes sans exception dépourvues de grillage anti-moustiques, dans un pays où la malaria guette, répandue par des moustiques anophèles particulièrement agressifs à la tombée de la nuit. Cela tombe mal car ce soir, ce nouveau-né du 14 juillet ne sera pas protégé : la porte branlante et les ouvertures des fenêtres des 4 coins de cette chambre unique donnent libre accès aux prédateurs qui se presseront pour piquer de leur dard sa tendre peau.

Choquées, nous avons pressé les jeunes hommes de l’association que nous soutenons, l’Association des Jeunes pour le Développement de Glo Djigbé pour qu’ils entreprennent sur-le-champ le remplacement de la charnière afin de refermer la porte d’entrée de la maternité. Nous avons profité de cette occasion pour nous rendre auprès du Chef d’Arrondissement, le CA récemment réélu, parent d’un de nos élèves ici à l’Ecole Sainte-Marcelline. Les présentations faites, il a approuvé notre engagement et remercié l’ensemble des bénévoles de MSF Lausanne et de Stella Maris pour le soutien que nous lui apportons. Encore sous le choc de ce que nous venions de découvrir, nous lui avons fait part de notre émotion et avons lancé un appel à lui et son équipe qui l’entourait pour remédier au plus vite à l’urgence  de la situation des femmes et nouveau-nés de la maternité qui se trouve à 50 mètres de son domicile. Son approbation nous a soulagées. Ils seront au rendez-vous demain matin à 9 heures avec nos élèves-bénévoles pour préparer le ciment et réparer le sol, poser des grillages et les moustiquaires spontanément offerts par Sœur Clarice. Il leur suffira de traverser la « voie » comme ils appellent l’axe routier qui les relie à Cotonou.

Ce geste restera lui aussi dérisoire mais essentiel. Nous sommes conscients de la nécessité d’agir vite et sur le long terme. Vittoria, médecin et bénévole de Stella Maris elle non plus n’a pas caché son émotion et réfléchit à un projet d’aide. Déjà les membres de sa famille (dont le papa est gynécologue, le frère urologue) et quelques-uns de ses collègues l’avaient envoyée en éclaireur. Elle a désormais trouvé sa mission. Mais elle sait qu’elle et son équipe auront besoin de soutien financier. Notre partenariat dans ce premier projet à l’Ecole Sainte-Marcelline vient de trouver une nouvelle forme. Nous allons ensemble élaborer un projet d’aide médicale pour Glo Djigbé.

A chaud, et par conviction, nous vous lançons donc cet appel aux dons pour dans l’urgence offrir des conditions de vie dignes au « Bébé du 14 Juillet ». Nous reviendrons vers vous en septembre pour vous raconter comment notre premier petit geste de ce soir et de demain auront contribué à protéger la vie de ces petites créatures humaines si fragiles.

Fin de journée sportive : nos petits singes-bénévoles n’ont rien perdu de leur énergie. La perspective de l’action humanitaire de demain leur a donné des ailes, les voilà qui grimpent au ciel…

 

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Sur les traces de nos esclaves…

Le passé est le passé. Nous savons cependant qu’il ne faut pas l’oublier. Les Béninois en préservent jalousement les traces. La longue période du commerce des esclaves est un chapitre de l’Histoire dont le Bénin s’est vu devenir le triste théâtre, des siècles durant. Ouidah et sa porte du non-retour est là pour en témoigner. Il nous a donc semblé nécessaire de conduire nos bénévoles, accompagnés des enseignants de l’école Sainte-Marcelline sur les traces de ces esclaves. Venus de toute l’Afrique de l’Ouest, on les acheminait jusqu’à Ouidah, où les bateaux-négriers embarquaient pour livrer leur marchandise humaine au Brésil et autre pays d’Amérique du Sud et du Nord. Maître Nicodème a le visage tendu, l’émotion est forte. Nous parcourons ensemble les quelques mètres qui nous séparent de la mer houleuse. Le Golfe du Bénin, point de non-retour au pays, pour ces sujets des rois d’Abomey et d’ailleurs, lesquels n’hésitaient pas à les marchander pour s’offrir des pacotilles. Responsabilités partagées certes, mais sentiment de culpabilité quand même.

La démarche semble productive. On se recueille devant la Case, maison dans laquelle on incarcérait des semaines durant les esclaves pour les préparer à ce qui les attendait. Plongés dans l’obscurité sans jamais voir la lumière du jour, on rationnait l’eau et les vivres pour les endurcir. Nombre d’entre eux moururent avant même d’être embarqués. Le cimetière des esclaves est là pour le rappeler. On se recueille…  et puis la force des vagues nous ramène au présent. Les pieds dans l’eau, nous nous faisons tous surprendre  et sommes submergés. Eclats de rire et courses joyeuses nous réconcilient et nous rappellent  l’essentiel : ce que nous vivons aujourd’hui avec nos collègues et amis béninois nous apporte tant et portera plus loin encore notre amitié.

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En classe...

Les bénévoles sont si autonomes qu’Estelle et moi-même sommes assez disponibles pour nous impliquer dans l’enseignement des mathématiques, du Français Langue Etrangère et de l’anglais. L’objectif est de proposer un enseignement moins frontal, plus interactif. Nous trouvons en la personne de Maître Germain le parfait candidat à l’innovation. Déjà, sa classe de 6ème représente une exception car seul lui  a préféré installer tables et chaises de telle manière que les deux moitiés de classes se font face. Le Maître n’est pas le premier centre d’intérêt, l’échange prime.

L’heure d’anglais est une pure improvisation. Free-style, comme dirait Christophe et Tony qui m’accompagnent. Nous savons que la classe vient de découvrir la langue anglaise et qu’une révision de ce qu’ils ont abordé depuis septembre dernier serait la bienvenue. On nous donne carte blanche. Gros blanc pour commencer. Puis improvisation. What about the alphabet ?  Ay, Bi, Ci, Di et c’est parti. And now ? What’s your name ? How do you spell it ? L’heure passe, Tony se démène, Christophe poursuit son marathon et impose un test de vocabulaire. Petite revanche de l’apprenant qui désormais enseigne ? En tout cas, les élèves apprécient.

L’heure de Français Langue Etrangère est, elle, préparée, le but étant de montrer une des utilisations didactiques de l’informatique. Exploitant mon expérience de professeur de FLE longue de 18 ans, je propose à Maître Nicodème la révision de l’accord du participe passé avec le verbe avoir. Projecteur, ordinateur et baffles sont installés. Présentation PowerPoint à l’appui, les élèves procèdent à une lecture en chœur de la règle. Très vite, nous passons à l’application en travaillant tous ensemble sur un exemple, puis un deuxième. Ensuite, les enfants sont amenés à travailler individuellement, nous corrigeons les phrases une à une. Le rythme est soutenu, l’ordinateur nous permet de faire défiler les réponses instantanément, sans nous faire perdre le fil de notre travail. La couleur facilite la lecture  des verbes et le repérage du point de grammaire. Les étapes suivantes sont plus ludiques : compétition de groupe, à qui aura le plus de bonnes réponses et donc de points ; compétition globale, quel groupe aura le premier écrit trois phrases à partir d’informations données. Le premier groupe récolte tant de louanges que tous redoublent d’efforts pour faire au moins aussi bien. Ils coopèrent et s’appliquent, corrigent les phrases de leurs partenaires et lèvent le doigt pour enfin recevoir ce qui leur est dû : le compliment !

 L’heure de mathématiques : d’emblée, Estelle a une manière très ludique d’aborder les opérations. Dés en main, elle rappelle en quoi consistent l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Les dés roulent, et bientôt la compétition commence. Qui parviendra à obtenir le chiffre-cible en utilisant les 4 opérations sachant que la division rapporte le plus de points ? Les neurones, les cerveaux fument, les futurs Einstein sont concentrés. C’en est impressionnant !   

Estelle et moi nous proposons demain de faire une leçon d’anglais et de FLE au CM2 avec ordinateur et projecteur à l'appui. Plus tôt les élèves seront familiarisés avec l’outil informatique, plus aisé sera leur apprentissage des nouvelles technologies. Ce que nous soupçonnions, Maître Germain nous l’a confirmé : en arrivant à l’université, les nouveaux étudiants sont confrontés à une nouvelle barrière linguistique : le langage informatique. N’ayant pour beaucoup jamais été familiarisés avec l’ordinateur, les élèves béninois ayant la chance d’accéder à l’université sont désavantagés. Marcellines Sans Frontières Lausanne aimerait remédier à cette lacune. Cette première approche sur le terrain nous permettra de concevoir un projet qui englobera un investissement en matériel informatique et en formation professionnelle du corps enseignant.

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Orphelins d'ici

Nous nous rendons pour la seconde fois à l’orphelinat, cette fois pour y passer l’après-midi avec les orphelins, tous âgés entre 5 et 18 ans. Ils sont une trentaine à nous attendre. L’orage de la nuit passée et les trombes d’eau qui nous assaillent durant plusieurs heures ont transformé le chemin de terre rouge en un parcours  des tongs combattantes ; s’accrochant comme elles peuvent à nos orteils, elles se frayent un chemin tout juste praticable et nous guident jusqu’à la porte d’entrée d’une maison qui compte une seule pièce commune sans fenêtre et recouverte de tôle ondulée.  Des tables en bois, des bancs de part et d’autre, on s’y installe. Les jeux de société et la lecture s’y avèrent vite impossibles. Nous sommes dans une semi-obscurité et nos mots ne peuvent s’imposer face au vacarme que la pluie provoque sur ce toit métallique de misère. On nous invite bientôt à nous installer à l’extérieur, on pousse les tables, on déplace les bancs. On est tellement mieux là. Les orphelins nous mettent au défi et entonnent des refrains, en langue fongbé ou en français, des comptines mêlées à des chants d’église, presque toujours accompagnés des mains qui donnent le rythme. Nos bénévoles se concertent et se lancent dans une série de chants rythmés par les mains aussi : We will rock you, Marouschka, Marouschkaïa… et laMacarena ! Il fallait y penser ! Le public semble apprécier. Le défi a été relevé, ouf !

Puzzles et livres de conte sont distribués. Aux plus petits, on fait la lecture, aux moyens on fait découvrir les astuces qui permettent de ne pas se décourager face à 200 pièces à assembler. Quant aux plus âgés, ils se font un plaisir de lire, tour à tour, une page du conte choisi par leur soin. De nouveau, on chante, danse, récite des poèmes, dont les fables de la Fontaine. A notre grande surprise, nous constatons que Maître Renard est lui aussi passé par là.

L’atmosphère bon enfant ne nous fait oublier à qui nous avons affaire. Et l’émotion est vive quand l’un d’entre eux chante sa joie de vivre. Nous avons apporté une valise complète de livres, fournitures scolaires, peluches, casquettes, vêtements… mais cela semble si dérisoire face aux besoins de ces enfants qui n’ont littéralement rien, pas même un lit pour dormir et tenter de rêver à une autre vie. Bien que tous scolarisés dans une école voisine, très peu iront au-delà du Brevet et moins encore étudieront, même si actuellement l’une d’entre eux fréquente l’université de Calavi.

Nous aimerions offrir beaucoup plus à cet orphelinat dont les moyens manquent. Le Lions Club a entrepris de financer un projet de construction de nouveaux locaux. Peut-être sera-t-il de notre tâche de veiller à l’aménagement de salle d’études, d’une bibliothèque, de dortoirs dignes et d’une cuisine qui serviraient aux repas en commun. La prise de contact a au lieu, et une relation de confiance a été établie. Maître Germain, professeur de mathématiques en 6è et bientôt 5è, fait le lien. Très engagé au sein de sa paroisse, il intervient régulièrement auprès de l’orphelinat pour aider ces enfants.

Nous nous faisons un devoir de revenir et de proposer une aide plus conséquente.

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Gourous du sport

Si le premier jour de notre arrivée s’est déroulé dans une atmosphère euphorique, la journée du mardi nous ramène illico presto les pieds sur terre. Les premiers cours de rugby, handball et basket-ball ont bel et bien été dispensés la veille selon le planning et à la lettre. Et l’accueil qui fut réservé aux nouveaux gourous de la balle avait été franc et passionné.

 

Mais en ce mardi,  notre équipe de Valmont se doit de poursuivre cette tâche, sans l’effet de surprise dont elle a profité la veille. Il faudra désormais s’assurer de s’imposer, jour après jour auprès de classes certes enthousiastes, mais vives. Difficile de tenir en place quand on vient tout juste de nous encourager à courir comme un déchaîné …

 Paul et Thibaud, gourous du rugby, s’attellent à la tâche et passe après passe, les élèves les suivent et ne les lâchent pas ! Attrape le  ballon comme ça, conseille Paul. Accélérez la cadence, ordonne Thibaud ! Au rugby, ça ne rigole pas… sauf peut-être quand on a réussi une belle passe !

Les spécialistes du handball Julie et Gabriel, qui s’étaient faits respectés dès la première minute grâce à une autorité digne des plus grands maîtres (avec pour devise répétée 11 fois la minute : « si tu te lèves, tu n’auras pas la balle »), s’émerveillent du miracle produit en une nuit. Plus besoin de reprendre la devise, les élèves restent assis et écoutent les instructions, patiemment, avant de se mettre en place sur le terrain, pour s’exercer au tir au but.

 Mia, Léandre et Mathilde font équipe autour des élèves du Cours Préparatoire pour les préparer à la fête de fin d’année qui aura lieu le jour de la Sainte-Marcelline, vendredi 17 juillet. Masques africains à colorier et découper, les petites mains habiles se font un plaisir à manier les feutres de mille couleurs, même si beaucoup de ces feutres ne survivront pas à la passion du geste des petits artistes peu habitués aux activités créatives. On alterne et propose des chants et danses, mais celui qui fait l’unanimité, c’est celui de Marouschka. Mia & Mathilde, le nom d’une nouvelle équipe de chorégraphes. Léandre, design & Co, un nouveau bureau avec sa succursale à Glo ?   

 

Christophe et Tony, ce jour-là en équipe itinérante destinée au renfort des ateliers, ont d’abord trouvé leur mission dans le cours d’anglais improvisé. Les 6èmes révisaient les nombres, l’alphabet, les questions de présentation… Après une brève introduction de ces quelques notions, Mister Christophe se lance : « How do you say bus ? », « How do you say wheels ?», « repeat after me : the rain : la pluie »… Mister Tony fut mis au défi, il le releva, d’une main de maître. „How do you spell wipers?“, „how do spell your name?“. Les écoliers de Sainte-Marcelline n’en perdent pas une miette ! C’est qu’on a ici aussi conscience de la nécessité de bien maîtriser les langues étrangères si l’on veut un avenir dans son pays.

 

 

Démarches effectuées Jour 1, Jour 2 & Jour 3.

 

  • Visite de la Journée à l’Orphelinat du village pour s’entretenir avec le dirigeant qui nous fait part en détail des besoins de la structure d’accueil des enfants orphelins.
  • Rencontre  avec l’Association des Jeunes pour le développement de Glo Djigbé et Marcellines Sans Frontières Lausanne et échanges sur un projet d’étroite collaboration pour promouvoir la Jeunesse, l’éducation, la protection de l’environnement de Glo Djigbé.
  • Signature du contrat d’achat des pousse-pousses destinés à faciliter la collecte des déchets et le nettoyage de la place du marché.
  •  Etat des lieux du système électronique de l’Ecole Sainte-Marcelline de Glo Yêkon et réflexion sur la nécessité d’une rénovation complète du réseau électrique de l’établissement scolaire.
  •  Discussion autour du projet de bibliothèque avec Maître Germain, enseignant de mathématiques au collège et Sœur Clarice.
  • Visite du marché de Glo Djigbé et achats de tissus.
  • Commande de coupe et couture sur-mesure de deux artisans en couture
  • Rendez-vous en série auprès de 4 coiffeuses locales pour tresses africaines pour filles… et garçons !
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Rite initiatique

Ce qui nous attendait ce matin relève de ce qu’on nomme communément l’inattendu. Mais de fait, rien de tout ce que Julie, Léandre, Mia, Gabriel, Mathilde, Christophe, Tony, Thibaud et Paul ont vécu ne semblait ordinaire. Tout au contraire !  Les uns parlaient de tsunami d’émotions, les autres de raz de marée d’enfants suspendus en grappe à vos bras, d’autres encore se sentaient envahis dans tous leurs pores par la moiteur ambiante et la chaleur latente qui dès l’aube s’annonçait.                                                      

L’ambition du groupe de bénévoles de Lausanne ce matin encore était d’initier les petits écoliers de l’Ecole Sainte-Marcelline de Glo Yêkon aux trois sports qu’il avait méticuleusement étudiés, des mois durant, en théorie et en pratique, grâce à un entraînement pédagogique régulier auprès de leurs très jeunes camarades de l’école primaire de l’Ecole Française de Lausanne Valmont. Mais ce matin, ce beau matin de début juillet, au Bénin, Maîtres Léandre, Gabriel, Christophe, Tony, Thibaud et Paul et Maîtresses Mia, Mathilde et Julie n’en revinrent pas !  L’accueil que leur réservèrent les petits Béninois n’avait pas de commune mesure. En réalité, ce matin-là, les Maîtres allaient être ceux qu'on allait initier... au rite d'accueil!

Bonne arrivée, nous souhaite-t-on ici. Et associant le geste à la parole, Jean le Cuisinier spécialement venu de Cotonou nous concocte un beau petit-déjeuner copieux: papayes fraîches et goyaves, thé, café et omelettes, tartines et confitures (-maison importées !). On se raconte sa courte nuit, bien entamée par une longue route  de l’aéroport jusqu’à cette école qui nous accueille comme une maison d’enfance. On venait de quitter les Sœurs Marcellines en Suisse pour retrouver Sœur Clarice, qui nous attendait les bras ouverts.

 

La cérémonie des couleurs : là commence le rite initiatique. En petite file indienne, elles chantent et dansent un petit air qui nous salue. Même les plus beaux efforts ne permettraient pas de s’imaginer une telle scène dans le décor de notre chère école Valmont. Et même si on y parvenait, il serait alors impossible de concevoir une chorégraphie aussi aérienne et aisée que celle qui soudain fait s’élever nos sourcils et nos cœurs. Serais-je sous l’emprise d’un rite vaudou ? Les esprits du Bénin se seraient-ils déjà accaparé une partie de moi ? Émerveillés, sourire béat, nos jeunes bénévoles ont l’œil mouillé devant tant de ferveur, dans le chant, dans la danse et dans la prière du lundi matin, sous les couleurs du drapeau du Bénin. Les marmots de Glo Yêkon ont tenu à les saluer comme on le fait ici. Ils se sont beaucoup donnés. Ils ont exprimé leur joie de vivre un petit bout d’aventure humaine avec nous, venus d’une contrée lointaine. Ils ont tout donné, et cela avant même de recevoir.

 

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Nous sommes fin prêts

notre logo, une création de Julie Kloeckner
notre logo, une création de Julie Kloeckner

L’Association Marcellines Sans Frontières Lausanne est fière de vous annoncer que son projet de voyage humanitaire au Bénin se concrétisera du 5 au 20 juillet 2015.

L’idée avait germé en décembre 2014 et depuis s’est enclenché le chronomètre d’un marathon.

Février 2015 : Création de l’association.

Mars 2015: Mise en place des ateliers-sports hebdomadaires destinés à former nos bénévoles à leur mission pédagogique au sein de l’école Sainte-Marcelline de Glo Yêkon/ campagne de vaccinations des bénévoles. Plusieurs actions caritatives ont été organisées : soupe du Carême, goûter du Carnaval, collecte de matériel scolaire et de jeux au primaire.


Avril 2015 : Cross solidaire dont les bénéfices seront entièrement reversés à l’école et au village béninois Glo Yêkon.

 

notre logo, une création de Julie Kloeckner

 La    liste    des   besoins   est   longue,  MSF 

 Lausanne  s’engage  à  travailler  sur le long

 terme  en  aidant   Sœur  Clarice,   directrice 

 de  l’établissement   scolaire,  à   développer 

 son école.

 

 Cette     année,   nous   nous   proposons  de  la

 soutenir,    elle    et    ses    400    élèves,      en

 répondant   à   sa   demande    d’introduire    le

 sport   dans   le     programme    scolaire.  Nous

 apporterons donc des équipements de sport (pour le badminton, le basket-ball et le handball). Jour après jour, nos élèves se chargeront de gagner l’enthousiasme et des élèves et des enseignants pour s’assurer de la pérennité du projet.

Des carnets de bord en ligne (blog du site : www.msflausanne.ch) et reportage-photos vous permettront de suivre au quotidien notre équipe de lycéens.

Parallèlement, une équipe de bénévoles italiens, tous issus du monde professionnel, se propose de nous accompagner sur place pour enseigner aux jeunes enfants de la Grande Section de Maternelle à la 6ème des compétences d’un intérêt souvent vital.

Nous les avons donc rencontrés le 2 mai à Milan à la maison-mère de la Congrégation des Marcellines, sous le regard approbateur de la Supérieure générale, Mère Marie-Ange Agostoni.

Au Bénin, un expert démontrera l’importance et la facilité du processus de filtration de l’eau pour la rendre potable. Un agronome créera l’atelier potager pour apprendre aux enfants à cultiver leur propre jardin, au sens le plus vrai du terme.

Enfin, une équipe de théâtre professionnelle se chargera d’amener les jeunes Béninois de Sainte-Marcelline à découvrir de nouvelles formes d’expression pour produire un spectacle musical de fin d’année.

Les lycéens de Valmont serviront d’intermédiaires entre les professionnels (pour la plupart non francophones) et leur jeune public. Une coordination en amont des deux équipes (rencontre prévue le 6 juin à Lausanne) permettra à nos professeurs en herbe de se préparer dans les domaines de l’agronomie, l’hydraulique et des beaux-arts. Ainsi, ils maîtriseront le contenu de leurs leçons et la démarche pédagogique à adopter pour faire profiter leurs disciples de ces nouveaux domaines de savoir. Les enseignants béninois, multiplicateurs de choix, seront eux aussi formés sur place. L’objectif demeure celui de faire perdurer les bénéfices de notre passage au Bénin.

Grâce aux fonds récoltés, en plus du matériel de sport qui remplira nos valises, MSF Luasanne investira dans le financement d’un poste de documentaliste sur 3 ans. Le but en est faire vivre la bibliothèque de l’école à laquelle les écoliers n’ont pas accès, faute de personnel.

Par ailleurs,  l’association se donne pour mission de soutenir l’effort de construction du gymnase dont les travaux avancent au ralenti, en faisant intervenir des experts en infrastructures en mission au Togo.

Le réseau électrique devra aussi faire l’objet d’un état des lieux. L’objectif sera de le rendre fiable afin de bientôt permettre l’investissement tant souhaité par Sœur Clarice dans une salle informatique équipée. MSF Lausanne prendra le relais pour veiller au choix et à l’installation optimale des équipements informatiques. Elle se chargera également de la formation des personnels enseignants aux nouvelles technologies.

Aussi relançons-nous notre appel à vos dons. Votre parrainage permettra la réalisation de projets concrets. Les bénéfices en seront immédiats et dans le long terme. Marcellines Sans Frontières Lausanne et les élèves bénévoles de Valmont travaillent pour une éducation meilleure et pour le partage des savoirs. 

notre logo, une création de Julie Kloeckner

 

 

Sœur Clarice nous a fait l’honneur de sa visite début mai 2015 à Lausanne. Entourée des bénévoles et de leurs parents, elle accueille le projet des Marcellines sans Frontières Lausanne avec une grande joie et nous attend avec impatience.